Après le referendum grec : l’euro, l’urgence de l’avènement du politique
Communiqué de la délégation socialiste française
Strasbourg – dimanche 5 juillet 2015 –
Les citoyens grecs se sont exprimés aujourd’hui, par la voie d’un referendum, sur les propositions faites par les institutions, l’ex-Troïka (Commission européenne, BCE, FMI). Ils les ont clairement rejetées car, pour eux, elles incarnaient la poursuite de l’austérité et ne réglaient pas la question de la dette. Ils doivent être entendus.
La délégation socialiste française continue de plaider pour un retour rapide à la table des négociations et s’opposera à ceux qui veulent humilier la Grèce en cherchant à l’exclure de la zone euro.
Mais ces négociations ne peuvent reprendre comme si rien ne s’était passé ; à l’urgence des créanciers vis-à-vis de leur débiteur doit répondre l’urgence politique : il faut mettre fin aux réunions de l’eurogroupe de la « dernière chance » qui tiennent plus de la réunion de marchands de tapis que de bâtisseurs de solution. Cette méthode aura été un piège mutuel pour la Grèce et l’Union européenne.
Parce que l’Euro est un projet politique et que la situation actuelle menace l’édifice dans son ensemble – les spéculateurs sont à l’affût d’un Grexit – il faut changer d’échelle et empêcher les opinions publiques européennes de se dresser les unes contre les autres.