Revue de presse

Le budget de la zone euro porte un message politique fort

Mardi 22 mars 2016
Interview parue dans EurActiv.fr
Aline Robert

La réflexion autour d’un budget propre à la zone euro, qui permettrait d’amortir les chocs cycliques, progresse rapidement ces derniers mois. Le Parlement européen peaufine ses propositions, et deux conseils européens se pencheront sur le sujet d’ici la fin de l’année.
Eurodéputée, Pervenche Berès est à la tête de la délégation socialiste française et membre de la délégation des affaires économiques et monétaires. Elle prépare un rapport sur le budget de la zone euro pour fin avril.
Pourquoi la question du budget de la zone euro redevient-elle d’actualité ?
Parce que les positions évoluent ! On peut le voir ne serait-ce que dans les conclusions du dernier Conseil européen : il est rappelé qu’il faut relancer l’investissement, notamment parce que le plan Juncker est insuffisant.

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La France doit dire ce qu’elle veut pour l’Europe

Interview parue dans l’Hebdo des Socialistes le 26 février 2016

Le salon de l’agriculture s’ouvre sur fond de crise. Quels leviers peut-on utiliser au niveau européen pour aider les agriculteurs ?
Il est nécessaire de différencier les crises. Pour le lait, la question est celle de la régulation du marché, avec la suppression en 2009 de quotas qui existaient depuis 1984 –nous avions voté contre à l’époque. Il paraît nécessaire de revenir à une régulation par les volumes et les prix
Pour le porc, il y a une stratégie très industrielle conduite par l’idée qu’il faut produire pour l’exportation, donc avec un rendement maximal. C’est lié à l’échelle européenne à la volonté de spécialisation par zone : certaines dédiées à l’élevage porcin, d’autres aux ovins ou aux céréales. Quand il y a une crise sur l’un des secteurs, la zone est touchée de manière excessive.

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Il faut redonner du sens à l’intérêt général européen. C’est un défi pour l’Europe, c’est le rôle de la France

Mardi 16 février 2016

Euractiv.fr

Quel rôle pour la France dans la refondation de l’Europe ?

Une tribune cosignée par la Délégation socialiste du Parlement européen : Eric Andrieu, Guillaume Balas, Pervenche Berès, Jean-Paul Denanot, Sylvie Guillaume, Louis-Joseph Manscour, Edouard Martin, Emmanuel Maurel, Gilles Pargneaux, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Virginie Rozière, Isabelle Thomas.

L’Union européenne s’enfonce chaque jour un peu plus dans une crise sans précédent aux facettes multiples. Les attaques du 13 novembre ont choqué les Français et ébranlé, chez certains d’entre eux, les valeurs républicaines. Nous sommes convaincus qu’aucun pays ne pourra ni relever ces défis seul, ni se redresser sans l’Europe, a fortiori si celle-ci se désintègre.
Dans les crises récentes, l’Europe a trop souvent produit des décisions avec du ‘trop peu, trop tard’, avec une intégration sans responsabilité, sans véritable solidarité ; le doute s’est installé alors que l’Union européenne pourrait être le terrain permettant de redonner du souffle à notre horizon national. La construction européenne est vécue comme une addition d’interdépendances négatives n’ayant pas produit de solidarité. Elle met dangereusement en concurrence les États membres et les peuples. La méthode des petits pas, dès lors qu’elle s’est attaquée à des sujets relevant de la souveraineté partagée, est mise en échec. Maastricht n’a pas produit de politique économique européenne ; Schengen n’a pas produit de politiques communes d’asile, d’immigration ou de frontières extérieures.

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L’Europe peut accueillir dignement les réfugiés

Mardi 16 février 2016

Tribune commune parue dans Le Monde.fr
Par Pervenche Berès, Guillaume Duval et Yannick Jadot

La crise des réfugiés menace davantage encore le projet européen que n’avait pu le faire la crise de la zone euro après 2008. Pour avoir une chance de la surmonter sans défaire l’Europe, il faut desserrer le carcan de l’austérité. Le gouvernement français doit d’urgence faire des propositions en ce sens à nos partenaires, et notamment à nos voisins allemands que vous connaissez bien.
Il y a un an, le pire de la crise européenne paraissait derrière nous. Depuis 2010, de profondes transformations de l’architecture de la zone euro ont été mises en œuvre avec la création du Mécanisme européen de stabilité (MES) doté de 700 milliards d’euros, le démarrage de l’Union bancaire qui devrait permettre de dissocier les difficultés du système financier et celles des États ou encore la décision de la Banque centrale européenne d’intervenir systématiquement en cas de spéculation excessive et d’injecter plus de 1 000 milliards d’euros pour soutenir l’économie européenne.

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Face au dumping chinois, l’Europe doit se défendre

Tribune parue dans Libération
Le lundi 15 février 2016

Par les eurodéputés socialistes et radicaux : Eric Andrieu, Guillaume Balas, Pervenche Berès, Jean-Paul Denanot, Sylvie Guillaume, Louis-Joseph Manscour, Edouard Martin, Emmanuel Maurel, Gilles Pargneaux, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Virginie Rozière, Isabelle Thomas.

Accorder le statut d’économie de marché à la Chine risque fort de fragiliser économiquement l’Europe. Persévérer dans cette erreur, c’est prendre le risque de faire imploser l’Union.

La Chine n’est pas une économie de marché. Elle ne remplit qu’un des cinq critères requis pour prétendre à ce statut. Elle a choisi une stratégie de dumping qui ravage déjà les économies européennes. Le sujet est d’importance : loin d’être anecdotique ou procédurale, accorder le statut d’économie de marché à la Chine empêcherait la Commission européenne d’opposer des mesures antidumping aux produits chinois. Ces derniers sont pourtant vendus à des prix injustement bas grâce aux subventions massives et à la course au moins-disant social et environnemental dont ils bénéficient. Des centaines de milliers d’emplois industriels sont menacés. Ce n’est pas un hasard si ni les États-Unis, ni le Canada, ni le Japon n’ont l’intention de s’engager sur une voie si périlleuse… Nous devons travailler à une position commune pour éviter toutes mesures de rétorsions de la part des autorités chinoises.

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Il faut éviter le Brexit, mais pas à n’importe quel prix

Interview parue dans Le Monde le 17 décembre 2015 | Propos recueillis par Philippe Bernard (Londres, correspondant)

Députée européenne, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, Pervenche Berès dit craindre une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union, en cas d’échec des négociations amorcées avec Londres. Soulignant que la lettre adressée, début novembre, par le premier ministre britannique, David Cameron, à Donald Tusk, le président du Conseil européen, « est plus ouverte que prévu », elle dit craindre une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union, en cas d’échec des négociations amorcées avec Londres. « Le Brexit ne garantit nullement la solidité de l’axe franco-allemand et une rupture avec les Britanniques affaiblirait et déstabiliserait l’Union », assure-t-elle.

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Pour lutter contre l’évasion fiscale, exigeons la transparence

Tribune commune parue dans Médiapart le 15 décembre 2015 signee par :

Thomas Piketty, économiste et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales; Yann Galut, député PS du Cher; Eva Joly, députée européenne EELV; Pervenche Berès, présidente de la Délégation socialiste française au Parlement européen; Pascal Cherki, député PS de Paris; Eric Alauzet, député EELV du Doubs; Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle.

La France, l’Europe, les pays en développement manquent d’argent. Les grands défis que nous partageons avec nos voisins plus ou moins éloignés, comme le changement climatique, l’accueil des réfugiés mais aussi le financement de services publics décents (éducation, hôpitaux, etc.) que les Etats ont le devoir de fournir à leurs citoyens, demandent des investissements conséquents et des financements à long terme.

On prétend sans cesse que les caisses des Etats sont vides mais a-t-on bien cherché ?

Les multiples scandales d’évasion fiscale ont révélé que la France et l’Europe perdent des centaines de milliards d’euros chaque année au profit de quelques-uns et au détriment du plus grand nombre.

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L’Europe risque d’attiser le sentiment de défiance à son égard

Interview parue dans la Revue Banque n°790, le 30 novembre 2015

Le Parlement va chercher à améliorer la proposition de la Commission sur la garantie des dépôts européenne. La BCE devrait en principe soutenir les efforts des députés. Troisième pilier, bail-in, TLAC… L’union bancaire à parfaire.

Pourquoi déplorez-vous l’absence du troisième pilier de l’Union bancaire ?
Le fonds européen de garantie des dépôts, qui devait constituer le troisième pilier de l’Union bancaire – avec les piliers supervision et résolution –, n’existe pas encore puisque la Commission vient juste de publier, le 24 novembre, sa proposition.
Aussi, les pays périphériques remarquent que la décision de résoudre ou pas une banque échappe désormais aux États mais que, en revanche, les conséquences de cette décision – c’est-à-dire les coûts entraînés par le choc d’une résolution –, reposeraient sur leurs finances publiques, puisque chaque pays continue de financer seul sa garantie des dépôts. Il y a là une incohérence qu’il faut corriger.

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