Intervention en séance plénière lors des questions à la Commission lors du débat sur les droits des travailleurs dans une Europe aux frontières ouvertes


 par pervencheberes

 

Pervenche Berès (S&D). Monsieur Rehn, Monsieur le Commissaire, si vous participez avec nous à ce débat sur le droit des travailleurs dans une Europe ouverte, c’est que, j’imagine, vous avez quelque chose à y dire, au-delà de l’écoute qui est la vôtre au cours de ces interventions.

Je dois vous dire, Monsieur le Commissaire, qu’il y a une grande différence entre vous et moi, à savoir que moi, je suis laïque, et j’ai parfois l’impression à vous écouter que vous faites partie d’une secte ou d’une église dont le dogme est celui de l’austérité. En tant que laïque, je m’appuie sur des preuves. Lorsque je regarde le résultat de l’Espagne aujourd’hui, un pays qui a été le bon élève du Pacte de stabilité, un pays où, y compris du temps du président Zapatero, toutes les recettes demandées par la Commission ont été mises en œuvre: ce pays compte aujourd’hui six millions de chômeurs.

Alors je vous demande, Monsieur le Commissaire, les droits des travailleurs dont nous parlons ne sont-ils que des droits pour les temps calmes et faut-il, qu’en temps de crise, la troïka aille en Grèce imposer un plan d’austérité qui ignore totalement la force de notre modèle social et l’importance du dialogue social pour pouvoir réussir cette sortie de crise.