Mardi 12 juin 2012
Pervenche Berès – Monsieur le Président, Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, avec ces deux rapports, je crois que le message important que le Parlement européen peut apporter à vos travaux, c’est celui d’un début de cohérence, car nous voyons bien que, dans la crise dans laquelle nous nous enfonçons, dans laquelle nous sommes enfoncés, il nous faut être un peu plus cohérents peut-être.
On ne peut pas à la fois demander beaucoup à quelques États et ne rien donner en échange et on ne peut pas attendre la fin de l’histoire pour récompenser les efforts. C’est toute la question de la gouvernance et d’une gouvernance moderne, intelligente, adaptée à la réalité et à la gravité de la crise que nous connaissons.
Pour trouver cette cohérence, lorsque nous définissons les politiques économiques, il faut tenir compte pleinement de ce que nous avons appris, de ce que nous savons du poids des déséquilibres macroéconomiques et de la nécessité de les corriger. Ce qui signifie que l’évaluation des politiques menées doit se faire dans des conditions, en termes de délai et de critères, qui correspondent pleinement à la prise en compte de ces déséquilibres macroéconomiques.
Et puis, Madame la Présidente, lors du Conseil européen des 28 et 29 juin, manifestement la question de l’Union bancaire sera au cœur des discussions et, par rapport à cela, je crois que le message que ce Parlement peut apporter – notamment avec le rapport de ma collègue Elisa Ferreira – est un message d’équilibre. Un équilibre entre quelque chose de neuf dans le débat au Conseil autour des enjeux de la croissance, dont nous faisons un des axes forts du rapport de Mme Ferreira – et j’espère qu’il sera largement soutenu par cet hémicycle –, et la gestion de l’enjeu de la dette.
C’est cet équilibre entre le traitement de la question de la dette et la nécessité d’une croissance véritable – pas uniquement une libéralisation du marché intérieur, mais bien une croissance avec des objectifs de long terme et d’investissement – qui nous permettra enfin de redonner espoir aux Européens.