Communiqué de presse de la délégation socialiste française
Mercredi 23 octobre 2013
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le rapport d’Elisa Ferreira sur le semestre européen[1] pour la coordination des politiques économiques.
Les socialistes européens ont remporté deux victoires majeures :
– pour la première fois le Parlement européen reconnaît que les pays en excédent budgétaire ou commercial doivent stimuler leur demande. Ce message clair adressé à l’Allemagne est une avancée importante.
– autre succès socialiste, le Parlement européen demande un contrôle démocratique de la Troïka, (BCE, FMI, commission européenne).
Par contre, nous regrettons que la droite se soit opposée à la mise en place d’un budget propre à la zone euro, dont nous avons fondamentalement besoin pour financer la croissance en période de récession et réduire les divergences économiques et sociales entre pays.
Enfin, les socialistes européens avaient fait une proposition forte, la mise en chantier progressive d’un système d’assurance chômage européen. La droite a une nouvelle fois montré son visage anti social, en refusant cette proposition fondée sur le principe de solidarité.
Concernant le budget de l’Union européenne pour l’année 2014, les eurodéputé-e-s S&D ont obtenu plus de fonds pour la croissance et l’emploi. Ces fonds sont essentiels pour les 5,5 millions de jeunes en Europe actuellement au chômage.
[1] Le semestre européen est le processus de coordination des politiques économiques européennes proposé par la Commission. Cet outil peut s’avérer utile s’il permet de réduire les déséquilibres macroéconomiques minant la cohésion de la zone euro. Surtout, le Parlement européen doit être doté de prérogatives équivalentes à celles du Conseil pour représenter la voix des citoyens face aux tentations du repli sur soi. Ce cycle commence avec la publication par la Commission d’un « examen annuel de croissance » qui détermine le cadre d’analyse et d’orientation des budgets des Etats membres. Le parlement européen organise avec les parlements nationaux une semaine parlementaire pour en débattre. Il revendique également de pouvoir se prononcer sur ce texte avant le Conseil européen de printemps. Les États membres doivent transmettre en avril à la Commission leurs programmes de stabilité ou de convergence et leurs plans nationaux de réforme. Après avoir analysé ces documents, la Commission élabore des recommandations spécifiques par pays qui sont ensuite validées par le Conseil européen à la fin du semestre en juin et ont vocation à être traduites par les Etats membres dans leurs budgets annuels.