Après l’ouverture de quatorze magasins de bricolage le dimanche 29 septembre en dépit de la loi, le débat sur le travail dominical a refait surface en France. Le système de dérogations au repos dominical devrait être l’objet d’une réforme du gouvernement. Pour définir les enjeux et un cadre juridique autour de ce sujet, un rapport est attendu à l’Elysée d’ici fin novembre. Une harmonisation des législations européennes sur le travail dominical est-elle souhaitable ? La Directive européenne sur le temps de travail ne le stipule pas et l’Europe reste très divisée quant aux ouvertures le dimanche. Les règles varient selon les Etats membres : en Italie comme au Portugal, les commerces ont la liberté d’ouvrir le dimanche tandis qu’en Allemagne seuls quelques secteurs d’activité bénéficient de ce droit. Détracteurs, adeptes ou même indécis sur le travail dominical en Europe : participez au prochain EU Talk, jeudi 24 octobre à 11h avec Pervenche Berès, présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen.
Extrait :
Commentaire de la part de NoWeekEnd
Travailler le dimanche ne règlera jamais le problème de la précarité des travailleurs. Il faut revaloriser le travail ! Donner des salaires décents. Ce sont toujours les mêmes qui doivent travailler plus pour gagner plus, ça vise toujours les plus précaires ! À quand un salaire minimum européen socialement juste, pour encadrer les salaires et éviter le dumping social ?
Pervenche Berès: Je suis totalement d’accord. Et même au-delà, même en période de crise, nous ne devons pas renoncer à notre revendication d’un revenu minimum pour tous. Plus que des salaires décents, nous revendiquons aujourd’hui des « living wages ». C’est-à-dire des salaires qui ne fabriquent pas des travailleurs pauvres mais qui leur permettent de vivre décemment.