Chers internautes,
une session d’octobre II marquée par de nombreux débats. J’en retiendrai trois. D’abord la présence vingt-trois ans plus tard de Madame Aung San Suu Kyi, venue recevoir en personne le prix Sakharov qui avait été remis à son fils. Grand moment d’émotion dans l’enceinte de l’hémicycle par la présence d’une femme au magnétisme et au charisme remarquable. Pour elle, les Birmans doivent d’abord compter sur leur propre force mais la solidarité internationale est déterminante pour transformer ses combats en victoire. Une belle leçon de courage, une belle leçon de démocratie qui doit continuer à fonder l’Europe.
Dans le même temps, le report du vote du rapport de ma collègue et amie Edite Estrela, socialiste portugaise, sur la santé et les droits sexuels à la suite de la mobilisation d’eurosceptiques, de conservateurs et d’intégristes de tout bord pour refuser de reconnaître le droit d’accès à la contraception, à l’éducation sexuelle ou au planning familiale. Une triste image pour le Parlement européen.
A l’inverse avec l’adoption du rapport d’Elisa Ferreira, le Parlement européen, dans le cadre du semestre européen du pilotage des politiques économiques des Etats membres, envoie à la Commission et au Conseil un message fort : les pays qui en ont la capacité doivent relancer leur demande intérieure, pour que l’Europe puisse retrouver la croissance et donc la confiance des européens, pour que les déséquilibres entre le centre et la périphérie de l’Union européenne se réduisent. Cette demande s’adresse en particulier à l’Allemagne au moment même où ce pays négocie son prochain équilibre gouvernemental, je crois que c’est une des bonnes nouvelles de cette session ici à Strasbourg.
Je vous donne rendez-vous le mois prochain.