« La France, d’une fermeté exemplaire dans ce dossier fondamental, a empêché la signature d’un compromis trop timide, voire dangereux, lors d’une réunion des ministres européens du travail, le 15 octobre à Luxembourg. Elle a réussi à associer d’autres pays autour d’un nouveau projet de texte. Il faut non seulement remédier aux détournements par des employeurs indélicats des dispositions de la directive de 1996, mais surtout gagner sur deux points importants. Le premier, l’article 9, traite des mesures de contrôle et des pièces justificatives que les Etats membres sont habilités à exiger d’une entreprise étrangère détachant des travailleurs sur leur territoire. La France -aux côtés de l’Allemagne, du Luxembourg, de l’Italie ou de l’Espagne- défend le principe d’une « liste ouverte », autorisant les Etats à exiger un large éventail de mesures de contrôle. Ce que refuse un autre groupe, emmené par la Grande-Bretagne et certains pays de l’Est, qui exige une liste « fermée », plus limitative, prétextant l’insécurité et les lourdeurs juridiques pour les entreprises. »