« Des déséquilibres sont apparus dans l’Union européenne et nous avons le devoir de les corriger. Ce n’est pas seulement le devoir des pays en déficit mais aussi celui de l’Allemagne », Michael Roth, secrétaire d’Etat allemand aux Affaires européennes, 20 février 2014
Le Semestre européen est le processus de coordination en amont des politiques économiques et budgétaires de la zone euro. « L’Europe, c’est comme la bicyclette : si elle n’avance pas, elle tombe », a coutume de dire Jacques Delors. Nous ne cessons de dire que les excédents commerciaux de certains Etats membres sont aussi une source de déséquilibres au sein de l’Union. La prise de conscience avance, et nous nous en félicitons.
Dans les différentes résolutions adoptées, aujourd’hui, sur le Semestre européen, montre que nous sommes sortis d’une vision moralisatrice de la politique budgétaire reposant sur la saignée des finances publiques et la menace de sanctions. Les parlementaires appellent ainsi les Etats membres :
– à augmenter les investissements et à présenter des plans en faveur de l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes, dans leurs programmes nationaux de réforme ;
– à un changement de stratégie économique : la consolidation budgétaire doit passer au second plan, les politiques favorables à la croissance et à l’emploi doivent devenir les priorités ;
– à renforcer la dimension sociale de l’UEM.
« Enfin, nous répétons inlassablement : le Parlement européen doit être formellement impliqué dans le processus du Semestre européen. C’est un impératif démocratique », insiste Pervenche Berès.