Une session marquée par ce qui secoue l’Europe à ses frontières, la situation en Ukraine. Après le refus du Président de signer l’accord d’association avec l’Union européenne, la rue a parlé et le peuple ukrainien a imposé son départ neuf ans après la révolution orange. Dans cette nouvelle (r)évolution, l’Union européenne a été présente d’abord parce que c’est vers elle que le regard de Maïden se tourne, ensuite grâce à la mobilisation des membres du triangle de Weimar et la mission menée par Laurent Fabius, avec ses homologues ministres des affaires étrangères allemand et polonais. Le Parlement européen dans la résolution qu’il a adopté demande le respect de l’intégrité du territoire et du droit des minorités, la mise en place d’un dialogue entre les forces politiques et l’organisation d’élections libres. Il demande que l’Union soutienne financièrement le pays tout en luttant contre la corruption. Mais l’Union doit aussi construit sa relation avec la Russie en assumant pleinement une stratégie d’influence fondée sur ses valeurs. C’est un test pour la montée en puissance d’une diplomatie européenne. Lorsqu’un peuple renverse ses dirigeants parce qu’il aspire au rapprochement avec l’Union européenne alors qu’au sein même de celle-ci tant de citoyens doutent et s’interrogent sur son bien-fondé, il y a là aussi pour nous un appel à la défense de notre bien commun.