« Les socialistes français et européens demandaient une discussion franche sur la feuille de route pour la prochaine Commission européenne avant que les chefs d’Etat ou de Gouvernement ne s’accordent sur des noms pour les postes à responsabilité.
« Nous avons été entendus.
« Une prise en compte de nos propositions était impérative : d’une part, les Européens ont envoyé une demande très claire de changement et, d’autre part, les socialistes se sont maintenus aux élections européennes, là où la droite a perdu une centaine de sièges.
« Au Parlement européen comme au Conseil – où les socialistes disposent désormais de 12 Premiers ministres, et donc prochainement à la Commission européenne de 12 commissaires – la droite et la gauche sont au coude à coude. C’est ce qui nous permet de nous battre pour réorienter la construction européenne.
« Un agenda pour la croissance et le changement en Europe est maintenant sur la table. C’est là un premier motif de satisfaction ».
Sur le nom de Monsieur Juncker :
« Ce n’était pas mon candidat, ni celui des socialistes, et je continue de penser que Martin Schulz incarnait la volonté la plus à même de lutter contre la crise.
« Mais je ne peux que me réjouir du respect de la démocratie européenne. La droite a manœuvré pour empêcher son propre candidat d’aboutir, préférant les arrangements en coulisses comme auparavant.
« Les partis politiques européens et le Parlement européen s’étaient engagés dans la voie de la démocratisation accrue de la construction européenne, en utilisant toutes les possibilités prévues par le Traité. Il était clair, pour moi, que seul un des cinq candidats pouvait présider la Commission européenne, car les électeurs se sont prononcés. La courte victoire de la droite européenne faisait ainsi de Jean-Claude Juncker le candidat naturel à la présidence de la Commission européenne.
« Il n’y aura plus de retour en arrière possible dans cette avancée démocratique : pour la première fois, le président de la Commission tiendra sa légitimité des citoyens et du Parlement européens : les eurodéputé-e-s auront ainsi plus de poids pour le juger sur ses actes.
« A plus court terme, c’est sur la place accordée à notre « Manifesto » dans son programme, ainsi que sur sa prise en compte de la feuille de route définie aujourd’hui au Conseil européen, que je me prononcerai lors du vote en plénière ».