Communiqué de presse
Bruxelles – mercredi 9 juillet 2014
« Le 1er juillet 2011, j’avais conduit une délégation d’eurodéputé-e-s sur le chantier de l’EPR de Flamanville afin d’enquêter sur les conditions de travail des salariés détachés », rappelle Pervenche Berès, Présidente de la Délégation socialiste française.
« Sur place, nous avions trouvé un exemple d’esclavage moderne, véritable laboratoire européen du travail illégal. Déjà condamné pour homicide involontaire, le groupe Bouygues doit désormais répondre de plusieurs charges : emploi de salariés étrangers sans titre, prêts illicites de main-d’œuvre, travail dissimulé et marchandage. Ce renvoi de Bouygues et des sociétés Atlanco et Elco devant le tribunal correctionnel pour travail dissimulé n’est donc que justice », ajoute l’élue.
Guillaume Balas, membre de la commission de l’emploi et des affaires sociales ajoute : « L’exploitation des salariés européens de Flamanville est un cas typique de contournement des règles européennes sur le détachement des travailleurs par des entreprises peu scrupuleuses. Si ce renvoi est légitime, nous devons obtenir la révision de la directive détachement des travailleurs au-delà de ce que nous avons déjà arraché sous la précédente mandature pour lutter contre le dumping social en Europe ».
« Nous devons répondre à la défiance des citoyens envers l’Europe : pour cela, il faut construire une Europe sociale qui garantisse l’égalité de traitement. Nous voulons l’application du principe « à travail égal, salaire égal ». Ceux qui sont appelés à travailler dans un autre Etat membre doivent avoir accès à un salaire décent, au droit syndical, à la sécurité sociale, et pouvoir cotiser pour leurs droits à la retraite », concluent Pervenche Berès et Guillaume Balas.