Le Parlement européen a demandé que les pouvoirs considérables de la Banque centrale européenne (BCE) soient compensés par une responsabilité démocratique (résolution du 18 juin 1996). Pour cela, il a institué un « dialogue sur la politique monétaire ». Au moins une fois par trimestre, le président de la BCE, ou un autre membre du Conseil des gouverneurs, est invité à répondre aux questions des député(e)s de la commission économique et monétaire du Parlement européen relatives aux perspectives économiques et à justifier la politique monétaire menée dans la zone euro. C’est dans ce cadre que j’ai posé deux questions cruciales à Mario Draghi, président de la BCE, le 23 mars dernier.