Communiqué de la délégation socialiste française au Parlement européen
Bruxelles – Mercredi 7 octobre 2015 –
Aujourd’hui, à Strasbourg, au Parlement européen, s’est tenu un moment historique avec François Hollande et Angela Merkel.
25 ans après la réunification, 26 ans après Mitterrand-Kohl, alors que l’Europe fait face à de multiples crises – économique, sociale, humanitaire, sécuritaire – ce débat était nécessaire, non pas pour faire de nouvelles annonces, mais pour expliquer ce que nous construisons ensemble, le sens du projet européen.
Le débat a permis de rappeler que l’Europe est la seule solution dans un monde complexe et dangereux. Pour les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux, l’Europe n’est pas un patrimoine à protéger, mais un mouvement à promouvoir, à renforcer sans cesse, à expliquer aussi.
« Le souverainisme, c’est le déclinisme »
Les crises ne doivent pas être utilisées comme prétexte pour faire moins d’Europe, au contraire. Aujourd’hui plus que jamais l’Europe n’a pas le droit à l’impuissance. Elle doit être offensive, protéger ses citoyens, ses intérêts, ses valeurs. Renoncer, diviser, abdiquer, détruire, aucune de ces propositions n’améliorera le sort d’aucun citoyen d’Europe.
Sans solidarité européenne, sans Europe, il n’y aura pas de solution aux défis que nous devons affronter. La relance économique, la résorption du chômage et de la précarité, la lutte contre le dérèglement climatique, la solidarité dont il faut faire preuve à l’égard des femmes et des hommes qui fuient la guerre, les persécutions, la torture, le terrorisme… ces défis importants appellent à des réponses européennes : investissements publics et privés d’avenir, traitement lucide de la question des dettes insoutenables, harmonisation fiscale et sociale au niveau européen, régime d’asile commun… les propositions existent et doivent être débattues. Autre point, crucial dans un monde en crises : la politique de coopération avec les pays du Sud doit contribuer à résoudre les conflits.
C’est pourquoi les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux plaident pour un sursaut collectif, une réorientation européenne, pour renforcer et accélérer la construction politique de l’Europe, seule réponse aux problèmes du XXIème siècle.
Si l’Europe n’améliore pas la vie quotidienne des Européens, elle se fracassera contre le mur des nationalismes. Parce que le repli national est une impasse, que l’enfermement est le choix des lâches qui, tôt ou tard, disparaissent, nous nous battrons pour une Europe qui incarne le progrès.