Monsieur Juncker, qu’êtes-vous prêt à faire pour vous attaquer au financement du terrorisme ?

Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur Bettel, Monsieur Juncker, vous êtes tous deux membres originaires d’un pays qui est animé fondamentalement par l’esprit communautaire et l’un et l’autre vous avez été, au cours de cette période, extrêmement mobilisés pour que l’Union progresse dans la lutte contre le terrorisme, l’affaire du PNR était un élément sur ce chemin. Mais, dans l’esprit qui vous anime, ne pensez-vous pas qu’il faut aller au-delà? Ne faut-il pas permettre qu’une vraie coopération entre les services de renseignements se mette enfin place? Et, surtout, ne faut-il pas œuvrer d’arrache-pied à la lutte contre le financement du terrorisme, dossier qui – si je me souviens bien – avait été considéré comme absolument prioritaire par les Américains après le 11 septembre et qui, finalement, n’est aujourd’hui évoqué comme priorité que par mon pays, la France? Les cartes prépayées, par exemple, qui sont un des aspects très pratiques pour nos concitoyens, sont aussi une arme redoutable pour les terroristes.

Alors, Monsieur Bettel, en tant que présidence sortante, allez-vous laisser ce flambeau en héritage à la présidence néerlandaise? Monsieur Juncker, qu’êtes-vous prêt à mettre en œuvre pour vous attaquer vraiment à ce volet essentiel des conditions de développement du terrorisme, malheureusement, sur notre territoire?