L’Union des marchés des capitaux : le nouvel horizon européen ?

Partie 1

Partie 2

Pourquoi, huit ans après la crise déclenchée par les marchés financiers, la Commission européenne a-t-elle inscrit le développement d’une union des marchés de capitaux comme une priorité dans l’agenda ? Par quels instruments remédier à la désintermédiation progressive du financement de l’économie et à la fragmentation financière au sein de l’Union ? Comment s’assurer que cette Union soit effectivement au service des besoins de l’économie réelle ? Pourquoi doit-elle s’inscrire en symétrie et en bonne intelligence avec l’Union bancaire ?

Remodelage du crédit à l’aide d’approches innovantes de financement des entreprises, titrisation simple, transparente et standardisée; harmonisation des normes comptables pour les PME ; mesures pour soutenir le capital risque ou élaborer un cadre obligataire à couverture pan-européenne : autant de propositions de la Commission européenne à examiner.

L’Union des marchés des capitaux doit être au service de tous et protéger aussi les consommateurs et les petits investisseurs. Si elle est réellement destinée à assurer la stabilité financière, elle se doit d’établir une supervision et une régulation pour combattre le shadow banking, l’apparition de nouvelles bulles et d’outils toujours plus sophistiqués de spéculation. Elle doit servir à orienter les flux de capitaux à long terme là ils sont nécessaires pour financer le projet européen et en premier lieu, la transition écologique. Elle doit, là où c’est nécessaire, introduire une dose de proportionnalité.  Elle doit aussi, et là est le défi, prendre à bras le corps la question de la fiscalité et celle des spécificités de la zone euro.

C’est pour évoquer ces thématiques et répondre à ces questions que le 19 février 2016, je participais à la Matinale de l’EIFR devant un parterre de professionnels.