Le 24 juin au matin, nous saurons si le Royaume-Uni poursuit ou non, avec nous, l’aventure européenne.
Si les Britanniques restent, l’accord passé le vendredi 19 février dernier devra être respecté et mis en œuvre : limitation des aides sociales aux migrants, « carton rouge » permettant à des parlements nationaux d’opposer un veto à toute législation européenne, exemption pour le Royaume-Uni «d’une Union toujours plus étroite», possibilité de ne pas payer pour les crises de la zone euro et volonté «d’améliorer la compétitivité» et la prise «de(s) mesures concrètes» pour avancer.
Si les Britanniques choisissent l’isolement, les eurosceptiques et les populistes du continent crieront victoire, et l’Europe sera sous la menace sismique d’un démaillage en chaine parce, pays après pays, chacun pourrait faire surenchère à l’exit.
Les Européens doivent respecter la souveraineté du peuple britannique et je forme le vœu qu’il choisisse de rester dans son intérêt, dans le nôtre, pour la sécurité, pour la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie, qui lui doit tant. Mais quel que soit le résultat, sa mise ne œuvre va nécessiter de long travaux. Cette tâche devra être menée avec sérieux et détermination, mais elle ne doit pas accaparer toute l’énergie et l’audace. Quel que soit le résultat de ce referendum, il nous oblige. Il nous oblige, à la refondation, à la clarification, au rassemblement, à l’action commune. Il nous oblige à tout, sauf au renoncement.