Jeudi 21 septembre 2016
Interview parue dans « Revue Banque » n°800 – Propose recueillis par Sophie Gauvent
Une résolution a été adoptée en France par l’Assemblée nationale et le Sénat afin de défendre le modèle français de crédit immobilier face aux intentions réglementaires du Comité de Bâle. Partagez-vous les demandes formulées par vos collègues ?
Nous assistons en effet à une mobilisation de la part de nos collègues de l’Assemblée et du Sénat. J’entends leurs préoccupations et en tant que Française, je suis attachée au crédit immobilier à taux fixe pour faciliter l’accès à la propriété : avec ce système, c’est la banque, plus à même de faire face aux évolutions du marché, qui assume le risque de taux, et non le particulier. Toutefois, depuis quelques années, les taux sont historiquement bas. Dès lors, il faut se demander ce qui se passera pour la solvabilité des banques françaises en cas de remontée des taux. Leur modèle a bien fonctionné par le passé mais la situation actuelle des taux est une première. Il est donc légitime que leur superviseur exige d’elles qu‘elles démontrent leur capacité à maîtriser le risque de taux, obligation que le Comité de Bâle semble vouloir renforcer, notamment à travers les travaux qu’il réalise sur IRRBB.
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