Mercredi 19 octobre 2016
Tribune parue dans Libération
Par Elsa Di Méo, Secrétaire nationale à l’action et à la promotion républicaine et Marie Le Vern , Députée de Seine-Maritime
Les premières signataires :
Anne-Yvonne Le Dain, députée de l’Hérault; Catherine Coutelle, députée de la Vienne; Catherine Troallic, députée de Seine-Maritime; Maud Olivier, députée de l’Essonne; Marie-Arlette Carlotti, députée des Bouches-du-Rhône; Pervenche Berès, députée européenne d’Ile-de-France; Sylvie Guillaume, députée européenne du Sud-Est; Michelle Meunier, sénatrice de la Loire-Atlantique; Claire-Lise Campion, sénatrice de l’Essonne; Marie-Françoise Clergeau, députée de Loire-Atlantique; Laurence Dumont, députée du Calvados; Marylise Lebranchu, députée du Finistère; Corinne Narassiguin, porte-parole du Parti socialiste; Marie-Laure Fages, secrétaire nationale du Parti socialiste aux droits de l’homme et à l’humanitaire.
En réaction aux menaces proférées par l’extrême droite à la secrétaire de section socialiste Insaf Rezagui, des députées et femmes politiques se rassemblent ce mercredi à l’Espace municipal de Fréjus afin de dénoncer une banalisation de ces procédés.
Les menaces dont a été victime la secrétaire de section de Fréjus ont mis en lumière la réalité quotidienne des militantes et citoyennes engagées pour défendre les valeurs de la République. Le témoignage d’Insaf Rezagui nous a émues. Ces intimidations sont intolérables.
Dans une tribune, des femmes ont pris la parole pour dénoncer les limites qui sont franchies chaque jour par l’extrême droite. Nous avons entendu cet appel. Nous partageons leur indignation et leur colère. Il est inacceptable que la fachosphère se déchaîne de la sorte sur des militantes engagées.
Ce que nous dirons à Fréjus
Il est inacceptable que la xénophobie et le racisme transpirent de chacun des tweets ou posts de ces réactionnaires cyberactifs. Nous ne devons accepter aucune banalisation. L’Etat de droit ne s’arrête pas aux frontières du numérique. L’Etat de droit ne s’arrête pas aux frontières des villes dirigées par l’extrême droite. C’est ce que nous dirons ce soir de Fréjus.
Nous dirons notre solidarité : avec celles et ceux qui sont au premier plan dans ce combat ; avec celles et ceux qui sont les premières victimes de ce déferlement de haine : les femmes et les Français dans leur diversité. Cette violence est possible parce qu’elle est depuis de trop nombreuses années portée par l’extrême droite politique. Celle qui théorise la France à deux vitesses. Celle qui ouvre chaque jour la voie de la régression pour les femmes et la stigmatisation des Françaises et des Français «pas assez de souche».
L’égalité érigée en principe
Pas de silence pour nous. La France que nous aimons, c’est la France que l’extrême droite déteste, celle qui érige l’égalité et non l’identité en principe. Celle où l’émancipation des femmes est l’affaire de tous. C’est depuis toujours le combat des républicains et de la gauche. Ce combat c’est le sens de l’histoire. Cette lutte, nous en portons aujourd’hui le flambeau.
De Fréjus, ce mercredi 19 octobre, et demain à Mantes-la-ville, Hénin-Beaumont, Béziers, Marseille, Hayange, Beaucaire et Villers-Cotterêts, nous serons là pour défendre le progrès et l’égalité pour tous. Pour nous, femmes de gauche, le sexisme et le racisme sont un même combat. Nous sommes debout, prêtes à mener la bataille, fortes de nos valeurs républicaines.