Jeudi 5 janvier 2017
Tribune parue dans Libération
Par Pervenche Berès, présidente de la délégation socialiste française (DSF) au Parlement européen , Éric Andrieu, député socialiste au Parlement européen , Sylvie Guillaume, députée européenne, vice-présidente du Parlement européen , Gilles Pargneaux, député socialiste au Parlement européen , Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, députée socialiste au Parlement européen et Jean-Paul Denanot, député socialiste au Parlement européen
La majorité des eurodéputés socialistes a fait le choix de soutenir Vincent Peillon dans la primaire de la Belle alliance populaire. Ce n’est pas un hasard. Vincent Peillon est celui qui lie son projet pour la France à la proposition d’un New Deal pour l’Europe. C’est aussi celui qui place ses propositions sous une règle d’éthique : celles-ci doivent être conformes aux valeurs socialistes. C’est l’héritier du socialisme français. C’est celui qui porte la social-écologie de demain.
Un exemple ? Il propose des modifications profondes en matière d’asile et de migration pour plus de solidarité et de responsabilité européenne car, pour lui comme pour nous, c’est un devoir d’accueillir les réfugiés qui fuient les bombes. Là où d’autres candidats passent ces questions sous silence, y compris à gauche, gênés de défendre l’humanisme, Vincent Peillon ne transige pas et affirme aussi avec force la nécessité de mettre en place un pacte de l’Etat de droit applicable et contraignant pour tous les Etats membres. Il est ainsi, à nos yeux, le plus apte à affronter la menace qui pèse sur la France, celle de la candidature de Madame Le Pen. Qui d’autres pour la contrer ? Ceux qui font du nationalisme ou du souverainisme soft ? Nous sommes fiers de porter avec lui des propositions humanistes et volontaires.
Vincent Peillon est aussi celui qui reprend les propositions de l’ensemble des socialistes européens en matière d’investissements pour l’avenir, pour l’environnement, pour la jeunesse. Il intègre l’un de nos combats majeurs, celui du passage du plan Juncker à 1 000 milliards d’euros. Comme lui, nous savons que nous ne déciderons pas seuls, qu’il faudra convaincre nos partenaires européens. Mais il sait comme nous que cela est indispensable pour sauver l’Europe au bord du précipice. En cela, il est le mieux placé pour battre M. Fillon, qui, en préconisant une austérité d’une violence inouïe en France, ne ferait que renforcer les mesures austéritaires que d’autres, en Europe, cherchent à imposer. C’est aussi cela, l’élection présidentielle française : une élection qui définit le rapport de force au Conseil européen. Pour s’appuyer sur un couple franco-allemand fort, pour convaincre une majorité d’États, Vincent Peillon sait que la France doit être crédible dans les politiques qu’elle mène, d’où sa volonté de respecter le sérieux budgétaire. Le sérieux budgétaire au niveau national va de pair avec une capacité budgétaire de la zone euro et un renforcement de sa dimension sociale.
Le projet présenté par Vincent Peillon rejoint, point par point, celui des socialistes européens : lutter contre la précarité énergétique grâce à des aides à la rénovation thermique des bâtiments ; donner toute sa place aux services publics ; protéger les agriculteurs dans la mondialisation, refuser les OGM, développer le bio ; lutter contre les émissions polluantes du secteur automobile, en interdisant progressivement le diesel ; développer une fiscalité écologique et engager la transition écologique vers un nouveau modèle de croissance.
Oui, il peut y avoir une vraie gauche de gouvernement, française et résolument européenne. Oui, la gauche française peut être résolument européenne. Et pour cela, nous appelons à voter pour Vincent Peillon, le républicain, le socialiste, l’Européen !