Mercredi 18 janvier 2017
Intervention en séance plénière sur la Taxe sur les transactions financières
Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, Madame la Commissaire, j’aurais voulu dire au Président Tajani que maintenant qu’il était le président de cette maison, il devait porter le mandat qu’il avait adopté. Or, 78 % de cet hémicycle a adopté un rapport dit «Podimata», qui demande à ce que soit mise en place une taxation des transactions financières. Nous demandons au nouveau président du Parlement de porter aussi cette partie-là des travaux de notre hémicycle car, nous le voyons bien, c’est de ce Parlement que vient l’impulsion à un moment où, au niveau du Conseil, on continue à hésiter même dans le cadre de la coopération renforcée mise en place.
Or, nous le voyons bien, y compris dans mon pays, la France, une taxation des transactions financières a pu être mise en place et a rapporté un milliard d’euros en 2015. Alors, ne pensez-vous pas que nous avons besoin de cette ressource nouvelle également pour financer le budget de l’Union, tout comme pour financer la transition écologique et nos actions extérieures?
Certains nous disent: «Ah, mais ce n’est pas possible. Il faut le faire au niveau mondial et à ce moment-là, on pourra le faire au niveau européen». Ce sont les mêmes qui sont capables de nous dire l’inverse.
Très franchement, l’expérience qui existe dans un certain nombre d’États membres nous montre que l’on peut commencer dans l’espace de cette coopération renforcée et qu’il faut aller vers une taxe qui contribue à réduire l’instabilité des marchés, que cette taxe porte sur les transactions intra-jour ou sur le fameux trading haute fréquence. Il est temps qu’au niveau du Conseil, de ce cercle de la coopération renforcée, nous avancions. En effet, moins cette taxe sur les transactions financières est mise en place et plus, compte tenu des difficultés des États membres, ces derniers demandent aux citoyens de combler leurs budgets. Il est temps que les marchés financiers soient mis à contribution.