Mardi 14 février 2017
Intervention en séance plénière dans le cadre du débat sur l’Union bancaire
Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, personne ne vous étonnera en vous disant que le groupe socialiste plaide fortement pour compléter l’Union bancaire afin que le troisième pilier soit enfin en place et que l’Union bancaire soit dotée de ce fiscal backstop (dispositif de soutien budgétaire) qui lui fait toujours défaut.
Nous ne souhaitons pas non plus que votre projet d’une union des marchés des capitaux vienne se substituer à cet achèvement de l’Union bancaire ou même que ce marché des capitaux soit un outil pour abaisser la qualité réglementaire.
Je ne sais pas si l’intransigeance peut être toujours bonne conseillère, mais je note que ceux qui demandent l’application la plus stricte des règles du pacte de stabilité ne sont pas toujours les plus fervents partisans d’un déblocage des négociations sur le paquet EDIS. Or, s’ils veulent restaurer la confiance des investisseurs privés, qui semble être l’alpha et l’omega de leur doctrine économique, il faudra bien qu’ils accélèrent le pas.
Concernant le rapport de Danuta Hübner, je veux mentionner trois choses qui me semblent importantes.
Tout d’abord, sur l’affaire des prêts non productifs, il me semble que la proposition que vient de faire le président de l’ABE de créer une «bad bank» doit être examinée attentivement.
Ensuite, regardons ce qui se passe du côté des États-Unis pour éviter que ne se remette en place un système bancaire parallèle dans lequel nos banques européennes déverseraient leurs risques.
Enfin, dernier point, je crois que nous attendons de votre part un réajustement des compétences entre les différents mécanismes au vu de l’expérience acquise. Nous attendons ces propositions avec intérêt.