Jeudi 4 mai 2017
Dimanche, je voterai Emmanuel Macron
Parce que le danger, c’est le 7 mai 2017, pas en 2022.
Parce que je suis d’accord avec Benoît Hamon pour faire la différence entre un adversaire politique et une ennemie de la République.
Parce que Madame Le Pen, c’est le Front national, fondé en 1972 par son père avec d’anciens collaborationnistes, néofascistes, négationnistes et anciens de l’OAS. C’est l’extrême droite.
Parce que je suis d’accord avec Emmanuel Macron lorsqu’il nous propose de voter en sa faveur à l’élection présidentielle, et ensuite de défendre nos candidats aux législatives. Je le ferai en votant pour la députée de mon Parti, Seybah Dagoma.
Pour la République, je vote Emmanuel Macron, parce que la France que veulent Madame Le Pen et ses amis plonge ses racines dans les heures les plus noires de notre histoire, celle où le juif, le noir, l’arabe, le musulman, l’étranger est montré du doigt, ostracisé, discriminé, persécuté.
Parce que la candidate du Front national dévoie l’égalité et la laïcité pour saper les fondements de la République.
Parce que la France de Madame Le Pen, c’est celle d’un régime autoritaire ; quand ce qui fait l’autorité de la France, c’est la Déclaration des droits de l’homme et des citoyens, la liberté d’expression et celle de la presse, de Charlie Hebdo et de tous les autres, le droit de se syndiquer, de manifester, de faire grève.
Parce que la République doit être exemplaire et ne peut pas élire à sa tête une eurodéputée dont le parti doit 5 millions d’euros aux contribuables français et européens pour des emplois présumés fictifs. Sa place est devant les juges, pas à l’Elysée.
Pour l’Europe, je vote Emmanuel Macron, parce que je veux une France ouverte dans une Union qui protège. Parce qu’on ne retiendra pas la mondialisation avec des frontières.
Pour la France, parce que la victoire de Madame Le Pen dégraderait l’image de notre pays aux yeux du monde. La fermeture provoquerait une réaction hostile de nos partenaires européens, entraînerait des mesures de rétorsion fatales pour l’économie et l’emploi de notre pays.
Parce que la grandeur de la France, c’est l’accord entre François Mitterrand et Helmut Kohl, après la chute du Mur de Berlin, pour assurer l’intangibilité des frontières et le respect des minorités ; ce n’est pas l’alignement sur Messieurs Poutine ou Trump.
Parce que la France, c’est celle, solidaire, qui se bat pour permettre à la Grèce d’Alexis Tsipras de rester dans l’euro.
La France que le monde admire, c’est un pays fondateur de l’Europe, celui qui scelle le succès de la COP 21 comme nouvel horizon pour le XXIe siècle, pas celui qui se recroqueville et veut sortir de l’Union européenne.
Il y a 15 ans, nous combattions le père. Depuis 2002, nous avons indéniablement manqué beaucoup de choses, mais dimanche 7 mai 2017, nous voterons une nouvelle fois pour que le FN ne passe pas.
En démocratie, la liberté de vote est un bien précieux, celle que les amis de Madame Le Pen en Europe maltraitent. Le vote c’est un droit et un devoir de citoyen ; ne pas s’en servir, c’est accepter de subir. A chacun d’en faire le meilleur usage pour soi, pour la génération qui vient, pour la France, pour l’Europe.
Pervenche Berès