Mercredi 5 juillet 2017
Intervention en séance plénière sur la Préparation du sommet du G20 des 7 et 8 juillet 2017
Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le vice-président, Monsieur le responsable du Conseil, le multilatéralisme, c’est dans l’ADN de l’Union européenne. Le G20 se tiendra au centre de l’Europe à un moment où, à la fois, le Brexit et le gouvernement Trump nient la valeur du multilatéralisme.
Au fond, pour vous, Monsieur le vice-président, pour l’Union européenne et pour chacun des chefs d’État ou de gouvernement qui participera à ce G20, il y a une double tâche. Dans le G20 lui-même, il faut faire en sorte que ce que dit le bras gauche cesse d’être ignoré par le bras droit. On ne peut pas avoir joué ce rôle exemplaire dans la conclusion de l’accord de Paris lors de la COP 21 et laisser une finance qui, dans les enceintes de Bâle, fait fi des objectifs du financement de la transition écologique.
Pour cela, les travaux qui ont été menés par le groupe de réflexion intitulé «Task force on climate related financial disclosure» (TCFD) doivent être soutenus, alors que le gouvernement Trump veut ignorer toutes les conclusions auxquelles il est parvenu sous l’égide de M. Bloomberg. Vous devez, au nom de la Commission, dire aux États membres combien ce groupe de réflexion doit être soutenu et à quel point il est important que ses conclusions deviennent la feuille de route du G20.
Pour l’Union européenne, cela signifie que, dans chacune des instances, d’abord à Bâle, mais aussi au sein du Conseil des normes comptables internationales (IASB), vous devez défendre, et concrétiser sous forme d’une régulation des marchés, ces exigences d’un changement du climat d’investissement en faveur d’une transition vers le financement des investissements à long terme, des énergies renouvelables au détriment des économies fossiles, qui continuent à irriguer trop de critères d’excellence de l’économie européenne.
Sans oublier ce rendez-vous sur la lutte contre les paradis fiscaux: la proposition de l’OCDE, d’une liste qui ne contiendrait plus que Trinité-et-Tobago, ne peut pas être la feuille de route de l’Union européenne. Nous comptons sur chacun des acteurs européens dans ce G20 pour porter une voix forte. Que la lutte contre les paradis fiscaux reste une priorité!