Jeudi 14 Septembre 2017
Interview de Pervenche Berès parue dans l’AGEFI
Sur quels dossiers le Parlement européen espère-t-il progresser ?
On espère avancer sur le « paquet bancaire » de réduction des risques, et sur les différents textes touchant aux chambres de compensation. Ces derniers seront délicats, comme ils sont directement liés au Brexit. Mais il y a d’autres textes importants dans les cartons, comme le système européen de garantie des dépôts, le projet de produit d’épargne retraite européen et le plan d’action sur les services financiers de détail. Nous aurons aussi des rapports d’initiatives [non contraignants, exprimant une vue du Parlement, NDLR], notamment sur les régimes d’équivalence avec les pays tiers et sur la finance durable
Ne craignez-vous pas que les dossiers législatifs soient « contaminés » par les négociations sur le Brexit
Jusqu’au jour du Brexit, les eurodéputés britanniques sont membres à part entière du Parlement européen, avec les mêmes droits et obligations. En même temps, tout le monde reste attentif à la question cruciale du statut des Britanniques après leur départ de l’Union européenne. C’est le cas, en matière bancaire et financière, sur les questions de régime d’équivalence avec les pays tiers : tout le monde veut que cela se passe bien, tout en ayant conscience qu’il y a des intérêts spécifiques à la zone euro.
Au-delà des dossiers réglementaires, le débat doit-il d’engager sur l’avenir de la zone euro ?
Oui, bien sûr. Nous nous sommes déjà exprimés sur le sujet et nous comptons continuer – d’autant que la Commission européenne parle actuellement beaucoup de démocratisation de la zone euro. Je pense que le débat va vraiment émerger, car le programme d’aide à la Grèce arrive à sa fin, et des questions vont se poser quant à l’avenir du Mécanisme européen de stabilité. En s’attaquant à ce chantier, on rouvre l’ensemble des questions liées à l’architecture de la zone euro.
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