Mercredi 17 janvier 2018
Communiqué de presse du groupe S&D
Les Socialistes & Démocrates veulent être le moteur de la transition de l’UE vers un modèle économique et social propre et durable, où l’énergie joue un rôle central. C’est pourquoi le Groupe S&D s’est battu pour l’intégration d’objectifs ambitieux aux trois rapports sur l’énergie, adoptés en plénière ce 16 janvier. Ces textes concernaient l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la gouvernance énergétique.
Miroslav Poche et José Blanco, rapporteurs S&D respectifs pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ont, en effet, réussi à améliorer la proposition de la Commission. Ils ont obtenu le soutien pour l’instauration, à l’horizon 2030, d’objectifs contraignants minimums de 35 % d’accroissement de l’efficacité énergétique et d’une part de 35 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Par ailleurs, les S&D ont aussi introduit des mesures spécifiques de lutte contre la précarité énergétique. Toutefois, les S&D regrettent le vote négatif de la majorité conservatrice du PE au sujet des mesures conçues pour assurer une transition équitable pour les travailleurs des industries lourdes à forte émission de carbone. Ces mesures, proposées par les S&D, leur auraient assuré les compétences et formations nécessaires pour accéder à l’emploi dans une économie fondée sur l’énergie propre.
Kathleen Van Brempt, eurodéputée et vice présidente S&D chargée de la durabilité, a déclaré :
« Actuellement, l’UE importe plus de la moitié de l’énergie qu’elle consomme. À cet effet, elle paie 1 milliard d’euros par jour à des pays extérieurs à l’UE. Parallèlement, elle gaspille une grande partie de ses ressources énergétiques. Si la hausse de la productivité du travail était le moteur de la croissance économique du siècle passé, la révolution de la productivité énergétique doit devenir le moteur du progrès économique et de la prospérité du 21e siècle. »
« En réduisant le gaspillage d’énergie et en accroissant l’utilisation des énergies renouvelables, l’Union peut espérer mettre en place une économie décarbonée dans un proche avenir. L’investissement dans les technologies propres et dans la rénovation des bâtiments gaspilleurs d’énergie, pour en faire des bâtiments à consommation d’énergie quasi nulle, permettra la création de millions d’emplois e tpermettra à l’Union de garder son argent. Ce qui est tout de même mieux que de perdre ces montants dans l’importation de carburants fossiles provenant de extérieurs à l’UE, souvent instables. »
« Pour la première fois, nous mettons en place une stratégie cohérente, et nous évitons les mauvaises solutions comme l’utilisation d’huile de palme. C’est pourquoi, nous avons bloqué les investissements dans la production de biocarburants provenant de cultures vivrières. Nous devons pousser les biocarburants avancés, laisser de côté les résidus alimentaires au profit des résidus forestiers et agricoles et des effluents d’élevage. Tout cela contribuera à la mise en place d’un modèle à zéro déchets, également plus éthique. »
« De plus, nous proposons que les États membres équipent les stations-service le long des autoroutes de points de recharge plus rapides. Ils aideront ainsi les automobilistes à opter pour des véhicules électriques, sans crainte d’échouer quelque part avec une batterie vide pendant les vacances. »
José Blanco, eurodéputé S&D et rapporteur du PE pour les énergies renouvelables, a ajouté :
« L’objectif proposé par la Commission européenne d’une part s’élevant seulement à 27 % d’énergies renouvelables, à l’horizon 2030, était bien trop timide en ces temps qui nécessitent plus d’ambition. En effet, si l’Europe veut remplir ses engagements de Paris, lutter contre le changement climatique et prendre la tête de la transition énergétique, elle doit s’engager plus résolument. Dans cette optique, le PE a réussi à réaliser un vaste consensus autour d’un objectif 2030 significativement plus élevé, de 35 %. »
« Nous avons aussi réussi à renforcer le droit à l’autoconsommation, à assurer la sécurité et la certitude pour les investisseurs, à augmenter les ambitions en matière de décarbonation du secteur du transport ainsi que des secteurs du chauffage et du refroidissement. Car la décarbonation n’est pas un frein à la croissance économique, au contraire : c’est le moteur de la compétitivité, de l’activité économique et de l’emploi. »
« En décembre, le Conseil a manqué l’occasion de rassembler les efforts pour doper les énergies renouvelables. Toutefois, nous espérons qu’il sera à la hauteur du défi lors des négociations interinstitutionnelles. La crédibilité de l’Europe est en jeu. »
Miroslav Poche, eurodéputé S&D et rapporteur du PE pour l’efficacité énergétique, a précisé :
« L’approche ‘efficacité énergétique d’abord’ a été adoptée comme une des dimensions clés de la stratégie d’Union de l’Énergie de l’UE. La mise en œuvre d’une politique ambitieuse, dans ce domaine, contribuera tant à la réalisation de nos objectifs climatiques et énergétiques qu’à l’accroissement de notre compétitivité. C’est aussi une des meilleures manières de combattre la précarité énergétique en Europe. »
Or, le Parlement européen a accru substantiellement l’ambition européenne en matière d’économies d’énergie. De plus, nous avons réussi à combler la plupart des lacunes qui ralentissaient les progrès dans le cadre de la législation existante. Cela concerne, entre autres, l’intégration du secteur du transport et la suppression par les États membres des mesures qui ne produisent pas d’économies. »
« Par ailleurs, nous pensons pouvoir convaincre également le Conseil, qui a fait preuve, jusque-là, de manque d’ambition. Il s’agit de lui montrer que doper l’efficacité énergétique déclenchera une croissance économique additionnelle, créera des emplois locaux et améliorera notre compétitivité. »