Mercredi 7 février 2018
Intervention en séance plénière dans le cadre du débat sur le « Rapport annuel sur les activités financières de la Banque européenne d’investissement »
Pervenche Berès, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Président Hoyer, vous avez ce rendez-vous devant le Parlement européen. C’est un moment important pour que vous rendiez des comptes et je voudrais vous interpeller sur trois sujets.
Le premier, l’orateur précédent vient de l’évoquer, c’est la façon dont vous évaluez votre soutien à des projets du point de vue des engagements de la conférence de Paris. Or, trop souvent, on voit encore un engagement, un financement de la BEI qui, finalement, finance l’énergie fossile plutôt que les renouvelables. Je me demande si vous ne devriez pas prendre l’engagement, vis-à-vis de cette Assemblée, d’avoir une stratégie de reporting plus explicite en fonction des critères de financement durable, dans l’esprit du rapport que les experts de haut niveau viennent de rendre, et de vérifier avec vous comment vous entendez les mettre en œuvre dans votre institution.
Deuxièmement, s’agissant de la fiscalité, vous avez dit votre disponibilité. Mais, là encore, je crois que nous avons besoin d’avoir des engagements plus précis, car la simple coopération avec les organisations internationales, et notamment l’OCDE, qui est une institution largement bloquée par les autorités américaines, n’est pas, me semble-t-il, un fil conducteur suffisant pour les autorités chargées d’une institution européenne.
Enfin, troisièmement, je voudrais vous interroger sur les raisons d’un investissement en Grèce, qui a conduit la BEI à soutenir, à hauteur de 280 millions d’euros, un aéroport réalisé par l’entreprise Fraport dont certaines activités ont été identifiées dans les Panama Papers.