Mardi 15 janvier 2019
Intervention en séance plénière dans le débat sur le rapport annuel 2018 sur l’Union bancaire
Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président de la Commission, je crois que nous examinons ici un rapport tout à fait utile sur l’état de l’union bancaire. Vous avez déjà rappelé un certain nombre de points, et je voudrais indiquer combien le bon fonctionnement de cette union bancaire est essentiel au fonctionnement même de notre économie. Je souhaiterais attirer votre attention sur deux messages.
Le premier message est qu’il nous faut aller plus loin. Vous l’avez mentionné, la question de la lutte contre le blanchiment d’argent oblige en particulier à renforcer l’Autorité bancaire européenne – c’est le choix que vous avez fait et ce Parlement vous a soutenu –, afin qu’elle devienne un vrai pool avec les autres autorités de supervision, pour faire de la lutte contre le blanchiment d’argent un élément déterminant. Cela ne sera possible qu’avec une révision de la gouvernance des autorités de supervision, et nous souhaitons que la Commission nous soutienne pleinement dans le mandat que nous a donné, à une large majorité, notre commission compétente.
Le second message que je voudrais formuler ici a trait à ce fameux débat entre réduction des risques et partage des risques, car nous avons l’impression que, parfois, certains États membres, certains membres de ce Parlement, ont une capacité à exercer le glissement progressif des exigences de manière tout à fait inacceptable. Le système européen d’assurance des dépôts fait partie de l’union bancaire depuis le premier jour. Nous avons donc une exigence: ce qui a été fait pour la réduction des risques, sous la pression du temps et à la demande d’un certain nombre d’États membres, doit être accompagné, récompensé, d’une certaine manière, par ce qui est dû, à savoir cet engagement en faveur du système européen d’assurance des dépôts. Sur ce point, nous comptons aussi sur la détermination de la Commission pour avancer.