Edito décembre 2010

Bienvenue ici à Strasbourg pour la dernière session de l’année 2010. Au cours de cette session, deux informations importantes pour notre rendez-vous mensuel:

D’abord une grande victoire pour l’Europe sociale puisque nous avons refusé le rapport de Madame Véronique Mathieu, élue de l’UMP ici à Strasbourg, qui voulait par la petite porte réouvrir la Directive Bolkestein, puisqu’elle devait permettre, sous le titre de permis unique, d’autoriser la mise en place d’un monde du travail parallèle pour les travailleurs migrants légaux dans l’Union européenne, en leur refusant l’application du droit du travail européen et y compris de la chartre européenne des droits sociaux . C’est une grande victoire pour les progressistes ici à Strasbourg. L’autre vote important est celui du budget.

Nous avons également eu un débat important sur la dimension sociale que doit avoir la gouvernance économique. On voit bien aujourd’hui que la Commission de José Manuel Barroso réfléchit au renforcement du pacte de stabilité sans faire des études d’impact sociales et sans regarder le coût de cette réforme. A chaque fois que nous voulons introduire la taxation des transactions financières, on nous dit qu’il faut des études pour évaluer son coût. Alors que sur le renforcement des sanctions du pacte de stabilité il faudrait y aller dans l’urgence sans regarder les effets que cela va avoir. C’est ce que nous avons exprimé ici au cours de cette session.

Et puis un message fort adressé dans cet esprit au Conseil européen pour dire que nous avons besoin pour l’Union européenne et pour l’Euro de mettre en place des euro-obligations. L’idée est qu’une partie des dettes des pays membres de la zone euro puisse être  mise sur le marché de manière solidaire par le biais de ces euro- obligations pour créer une vraie solidarité entre les membres de la zone euro.

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année et je vous donne rendez-vous en janvier.