Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées, hier midi devant le Parlement européen de Strasbourg, à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, FSU, UNSA, Solidaires et CFTC, pour dénoncer la politique d’austérité « entreprise à échelle européenne ».
Les manifestants parmi lesquels une délégation allemande du DGB ont bravé le froid et la neige pour interpeller les décideurs politiques et économiques sur « l’urgence à consolider les moyens de solidarité vis-à-vis des pays de la zone euro dont les dettes publiques font l’objet de spéculations financières ».
Ils ont notamment revendiqué une politique de relance coordonnée, à l’échelle de l’Union, par des investissements favorisant un développement économique durable et l’emploi, le renforcement du socle social européen pour assurer la cohésion sociale « en instaurant un salaire minimum dans chaque pays et une harmonisation fiscale », la consolidation de la zone euro avec la mise en place d’une véritable gouvernance économique. Car « la Banque centrale européenne ne peut pas continuer seule à prendre des décisions ».
A l’issue d’une entrevue avec des eurodéputés parmi lesquels Pervenche Berès, eurodéputée socialiste française et présidente de la commission emploi et affaires sociales au Parlement européen, l’intersyndicale s’est déclarée « satisfaite ».
Des dialogues réguliers entre les syndicats et les eurodéputés doivent être mis en place avec notamment « l’ouverture de débats au sein du Parlement européen », a précisé Patrice Weisheimer, secrétaire départemental de l’UNSA Bas-Rhin. La porte du dialogue social a vraisemblablement été ouverte.
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