Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, avec vos ministres, Joëlle Milquet et Laurette Onkelinx, nous avons très bien travaillé à la fois pour que la voix du Parlement européen soit entendue lorsque les lignes directrices emploi ont été adoptées par le Conseil, où nos positions ont été prises en compte, mais aussi sur la question des services publics, puisque le rôle que jouent ces services au cœur du modèle social européen a été réaffirmé au cours de votre Présidence. J’espère que la dynamique qui a ainsi été insufflée dans le dialogue interinstitutionnel pourra se poursuivre à la fois dans les travaux de la Commission et dans les travaux de la Présidence qui nous arrive.<br /><br />Il y a aussi un autre volet que nous avons beaucoup élaboré ensemble, qui est la question de savoir comment la gouvernance économique que vous avez évoquée doit reposer sur ses deux pieds, car si elle traite la question de l’emploi comme un solde, alors elle nous mène dans le mur. Et je vois avec inquiétude la façon dont la Commission, dans le paquet du semestre européen, traite de cette affaire en proposant aux États membres de réduire ici ou là les salaires ou d’augmenter, de façon aveugle ou presque, l’âge de la retraite et de diminuer le niveau des pensions. Ce n’est pas l’esprit dans lequel la gouvernance économique peut apporter un succès à la question européenne, celle qu’attendent nos salariés et nos citoyens.