Edito février 2011

Une session plénière très chargée ici à Strasbourg qui a été précédéé par une semaine au Forum Social Mondial à Dakar où, pour la première fois, la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen participait aux travaux de ce forum.

Un forum bien évidement marqué par ce que qui s’est passé en Egypte dans ce monde arabe qui bouge. Un forum très francophone marqué par deux thèmes qui m’ont beaucoup frappé, le thème de l’agriculture, de la captation par la terre de la rente foncière, de la maîtrise des semences et par la question des femmes dans leur contribution à la situation économique, leur vulnérabilité face à la crise.

Ici à Strasbourg, place à un agenda très chargé avec trois thèmes à évoquer pour notre rendez-vous mensuel.

D’abord sur le dossier du permis unique: ce permis qui doit permettre aux ressortissants des pays tiers de l’Union européenne de venir travailler et séjourner au titre d’un seul document. Vous vous souvenez que nous avions une difficulté car la question de l’emploi et des droits sociaux nous semblait mal prise en compte dans la façon dont le Parlement européen allait élaborer sa position sur ce permis unique.

Notre voix a été entendue et nous avons obtenu un mois pour que la commission de l’emploi et des affaires sociales puisse apporter sa contribution et dire ce qu’elle pense de ce permis unique. J’espère que le mois prochain nous remporterons une victoire sur le fond.

Le second dossier  que je veux évoquer, c’est le dossier sur les retraites, sur les pensions, qui a été lancé par la Commission européenne comme un document de consultation et qui a été lancé dans un contexte très particulier, alors que la Chancelière Angela Merkel avec le soutien passif de Nicolas Sarkozy, veut faire de la question des retraite à 67 ans un gage de la compétitivité de l’économie européenne. Avec ce livre vert, nous avons remporté une victoire importante qui est celle de refuser que l’âge légal de départ à la retraite soit indexé sur l’augmentation de l’espérance de vie.

Enfin le dernier dossier que je veux évoquer est celui de la gouvernance économique, une fois encore, car c’est une préoccupation tout à fait majeure. On sent que les choses bougent, qu’un débat se noue. Mais pourtant, la procédure et le contenu des propositions ne cessent de nous inquiéter. Manifestement aujourd’hui il y a un consensus pour dire que la question de la gouvernance économique doit être abordée, renouvelée, repartir d’un nouveau souffle, et qu’il ne suffit pas que chacun garde sa maison en ordre pour que l’économie européenne puisse rebondir après cette crise. Mais le contenu des propositions qui sont faites, la façon dont les partenaires sociaux, les Parlement nationaux et européen sont associés à ce processus, nous semble tourner le dos à ce que devrait être une vraie gouvernance économique au service des citoyens, au service de l’emploi. Comptez sur notre combativité, sur la force des progressistes pour essayer là aussi de changer la donne.

Je vous donne rendez-vous le mois prochain.