Chers internautes, bonjour, pour notre rendez-vous mensuel trois thèmes que je veux aborder: d’abord bien évidemment le vote du rapport de la commission crise dont j’étais le rapporteur et avec lequel le Parlement européen dit clairement ce que pourrait être une nouvelle donne pour l’Europe à la sortie de cette crise. Et, vous vous en doutez, face aux risques de populisme, de xénophobie, de nationalisme nous en appelons à davantage d’Europe mais davantage d’Europe ca veut dire une autre Europe, ca veut dire une Europe plus solidaire, une Europe où par exemple lorsqu’investit dans l’éducation on n’est pas sanctionné dans le cadre du Pacte de stabilité.
Plus d’Europe ca veut dire aussi une voix plus forte sur la scène internationale avec l’idée que les institutions de Bretton Woods, les institutions de la gouvernance économique qui se sont mises en place au fil des ans, et en particulier le G20, devraient être intégrées dans le système des Nations-Unies.
Plus d’Europe aussi pour mieux surveiller les marchés et notamment cette idée qu’au-delà de la seule stabilité financière il faut aussi s’intéresser à la bonne allocation des capitaux, aller là où nous avons besoin d’investissements.
C’est aussi l’idée que dans le domaine bancaire on n’est peut-être pas allé au bout de la logique de la régulation, loin s’en faut, puisqu’on qu’on pas encore regardé ce que devrait être le business model d’un certain nombre de banques.
Derrière tout çà, une détermination: la volonté que le politique puisse récupérer des marges de manœuvre face à l’expertise mais aussi et surtout aux marchés, face aux spéculateurs.
Alors en conclusion, nous disons, en conscience qu’il faudra pour faire cette
Europe plus forte, plus de budget européen appuyé sur des ressources propres et si nous n’y parvenons pas à 27, alors, malheureusement, car c’est l’enjeu autour de la survie de l’euro, et bien il faudra engager des coopérations renforcées.
Dans le droit fil de ses préoccupations, le deuxième thème que je veux aborder avec vous aujourd’hui, c’est la question des agences de notation de crédit.
Car on l’a vu, Moody’s a dégradé la dette Portugaise et la veille, Standard and Poor’s avait interdit toute imagination, toute possibilité pour le législateur de venir en aide à la Grèce en condamnant, avant même l’élaboration finale de la proposition, une initiative prise par les banques françaises. Je ne sais pas si cette solution imaginée par les banques françaises était la solution mais ce que je constate c’est que Standard and Poors a interdit cette réflexion, ce n’est pas acceptable, nous devons aller plus loin dans la remise au pas des agences de notation et l’utilisation qui est faite de leurs notes.
Et dernier thème qui nous a beaucoup mobilisé et sur lequel le Parlement européen s’est beaucoup mobilisé s’est exprimé de manière très forte c’est la mobilisation contre la réduction de l’aide aux banques alimentaires, le soutien au programme alimentaire en faveur des plus démunis.
Nous avons dit très fortement que dans une Europe qui n’st pas sortie de la crise, où l nombre de pauvres augmente, la Commission européenne ne peut pas diminuer le budget réservé à ces banques alimentaires et aux restos du cœur.
Voilà notre actualité chargée pour cette dernière session avant l’été. Je vous souhaite de très belles vacances si vous en prenez et je vous donne rendez-vous en septembre