Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur Barroso, je vous vois et pourtant, très souvent, je me demande où vous êtes! Où étiez-vous le 21 juillet? Vous avez une capacité à avoir un discours extraordinairement adapté à votre auditoire, ce que vous avez encore démontré aujourd’hui.
Pourquoi n’avez-vous donc pas tenu ce discours le 21 juillet? Alors que vous êtes le bras armé de la méthode communautaire, que nous défendons inlassablement dans ce Parlement européen, que faites-vous pour que l’Union exerce cette capacité de négociation vis-à-vis de la Suisse? Que faites-vous, alors que certains États membres parmi les plus puissants dans leur capacité de négociation avec la Suisse discréditent l’Union dans son ensemble en négociant de manière bilatérale? Seriez-vous en situation de négocier, avec la même force que les Américains, pour permettre aux Grecs de récupérer l’argent que les Allemands leur reprochent de ne pas savoir récupérer?
Enfin, concernant les euro-obligations, nous n’attendons pas que vous acceptiez finalement cette proposition, pour laquelle nous plaidons depuis tant d’années et qui est le revers de la pièce d’une responsabilité conjointe et solidaire. Il faut y ajouter une dimension de démocratie et de progrès social.