Edito septembre 2011



Bienvenue ici à Strasbourg pour notre rendez-vous mensuel. Il y a trois actualités que je veux évoquer avec vous. D’abord, cette crise de l’euro qui n’en finit pas, et sur laquelle nous avons interpellé le Président de la Commission européenne, Monsieur José Manuel Barroso. Nous lui avons demandé pourquoi, au moment où certains pays reprochent à la Grèce de ne pas assez faire rentrer d’argent dans les caisses de l’Etat, on voit certains Etats Membres -pour ne pas les citer l’Allemagne- négociant en bilatérale avec la Suisse pour lutter contre l’évasion fiscale. De la même manière que les Etats-Unis on su mener une négociation en force avec la Suisse, l’Union européenne, si elle était unie, si elle parlait d’une seule voix avec la Suisse, pourrait permettre à la Grèce de récupérer l’argent de l’évasion fiscale. Nous l’avons également interpelé pour lui dire que la proposition de mutualisation de la dette, des euro- obligations, fait sont chemin, mais qu’elle n’aboutira pas seule et qu’il appartient à la Commission européenne de mettre sur la table une proposition pour que à côté de ces euro-obligations la gouvernance économique de la zone euro progresse, car nous savons bien que c’est cette contrepartie qui accompagnera cette étape vers les euro- obligations.

Deuxième thème que nous avons abordé au cours de cette session qui nous concerne tous, c’est évidement la situation que nous voyons dans beaucoup de nos villes, où les sans-abris sont jours après jours plus nombreux. Et nous avons interpelé la Commission pour lui dire que concernant les aides d’Etat la prise en compte du logement social, devait être examinée avec attention et qu’il fallait également veiller à ce que les coupes budgétaires qui interviennent dans beaucoup d’Etats Membre ne conduisent pas à cette situation que nous avons également connue en France où la démission avec éclat de Xavier Emmanuelli du Samu Social a marqué cette inquiétude des travailleurs sociaux qui n’ont plus les moyens d’intervenir pour venir en aide à ceux qui sont dans la rue.

Enfin, au cours de cette session, nous avons eu le plaisir et l’honneur d’accueillir Monsieur Somavia, le Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail, dont la voix s’exprime avec tant de force pour qu’au moment où chacun élabore ce qui pourrait être une gouvernance mondiale, où l’on réfléchit à la façon de corriger les déséquilibres mondiaux où ici en France, en Europe nous progressons sur la voie d’une prise en compte de la réciprocité de l’intégration d’un juste échange dans les négociations. La voix de Monsieur Somavia pour dire que la situation des travailleurs ne peut pas être oubliée était importante. Il a également insisté sur les valeurs que porte l’Europe et qui sont une fierté pour lui en tant que responsable de l’OIT, et pour nous appeler à être déterminés dans notre expression afin que les valeurs que représente l’Union européenne soient entendues à l’échelle internationale.