Fonds social européen. Une manne à pérenniser


Le Télégramme

Samedi 24 Septembre 2011

Alors que s’ouvre une période de négociations sur l’avenir des aides allouées par le Fonds social européen, le conseil régional s’employait, hier, à prouver que cette dotation était bien employée localement.

Pierre Karleskind, conseiller régional délégué aux affaires européennes, ne s’en cache pas. «Pervenche Berès, en sa qualité de présidente de la commission emploi et affaires sociales du Parlement européen, a une influence notoire, qui pourrait être déterminante à l’heure des arbitrages. Alors, on ne pouvait pas manquer cette occasion de lui montrer le bon usage des aides du FSE en Bretagne». Hier, la députée européenne a donc été reçue pendant près de deux heures par l’équipe d’Agora formation (57 salariés permanents au total), structure qui accueille et accompagne des jeunes adultes (16 à 30 ans) dans leur orientation professionnelle et préparation à l’emploi.

Visite des équipements, présentations des équipes, et long échange avec des stagiaires: la consistance de l’accueil offert à la députée européenne était à la hauteur de l’enjeu pour l’association. Depuis 2007, elle a en effet perçu, via la Région Bretagne, près de 1,5MEUR de FSE pour quinze opérations concernant plus de 1.000 stagiaires, et ce dans le cadre du Dispositif régional d’insertion professionnelle mis en place par la Région. L’enveloppe actuelle du FSE (184millions pour la Bretagne) couvre la période 2004-2013. Cette année, l’ensemble des programmes régionaux sont évalués afin de valider «leur adéquation avec les besoins du territoire».

«Vrai danger» de voir la manne se tarir

Mais c’est bien sûr l’après 2013 que les regards sont déjà rivés. Car la possibilité de voir la manne se tarir n’est pas exclue. «Il y a un vrai danger pour la Bretagne, car elle figure parmi les régions les plus riches de l’Union. D’où l’importance de montrer l’efficacité et la pertinence de l’emploi de ces aides sur notre territoire», avance Pierre Karleskind.