Bonjour et bienvenue ici à Strasbourg pour la seconde session plénière du mois de septembre. Cette session a commencé avec la bonne nouvelle de dimanche, la victoire de la gauche pour la première fois, qui a corrigé cette anomalie historique, désormais le Sénat en France est à gauche. Nous attendons derrière cette dynamique d’autres belles victoires car cette élection de dimanche,  a une résonnance européenne très forte. Après cette victoire de la gauche, la règle d’or, celle qui voudrait que les déficits européens, nationaux soient enfermés dans des règles très strictes et end définitive interdits. Aujourd’hui cette règle sera très difficile à faire voter en France.

En échos ici au Parlement européen, s’agissant de ce qu’on appelé le paquet gouvernance économique, qui vise à renforcer le pacte de stabilité et de croissance, nous les socialistes européens à la quasi unanimité nous avons refusé ces proposition à l’exception de l’une d’entre elle, celle de notre collègue Elisa Ferreira, qui porte sur la nécessité de corriger ces déséquilibres macro-économiques, en tenant compte à la fois des pays qui sont en déficit mais également des pays qui sont en excédent. En clair ceux qui sont en déficit doivent faire des efforts pour réduire leur dette, mais ceux qui sont en excédent doivent stimuler aussi l’activité et l’investissement à l’échelle européenne. Le reste des textes du paquet de la gouvernance économique ne répond pas à la situation de crise profonde dans laquelle est l’Union européenne et nous craignons que sa mise en œuvre, ne soit qu’un paquet d’austérité. L’argument qu’utilisait la droite pour essayer de nous convaincre de voter ce paquet, était d’insister sur le fait que si nous ne votions pas ce paquet cela affolerait les marchés. Nous l’avons vu à plusieurs reprises lorsque les Européens ne prennent pas les mesures qui permettent de relancer l’activité, de créer des emplois, et de recréer finalement de l’espoir pour les Européens eux-mêmes, et bien les marchés censurent les européens. Nous verront comment ce paquet gouvernance économique sera suivi et quelles seront les initiatives prochaines que le Président du Conseil européen fera le 17 octobre. Nous aurons l’occasion d’en reparler, mais nous voyons bien qu’il y a là un débat très fort entre une pratique de la droite et une approche de la gauche qui veut davantage d’Europe sociale et surtout une Europe qui recrée des emplois et des outils pour la redistribution. C’était aussi le thème plus globalement de l’intervention du Président de la Commission, Monsieur Barroso, et je vous invite sur ce site à aller regarder mon intervention lorsque j’ai réagi à son propos dans lequel, comme souvent ici au Parlement européen il a eu de très belles phrases, mais sur lesquelles nous le mettons au défi de convaincre les Etats membres. Je vous donne rendez-vous pour la prochaine session dès le mois d’octobre.