« Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, cette question n’est pas une question de subsidiarité car l’aide sociale et la lutte contre la pauvreté sont l’affaire de tous au sein de l’Union européenne. Ce n’est pas une question subsidiaire car c’est une grande question: il s’agit de permettre à des personnes en situation de grande pauvreté non pas de faire l’aumône, mais de se nourrir. Aucun État membre ne peut se détourner de ces objectifs.
Le Président de la Commission européenne nous a dit, ce matin, qu’il était temps que le secteur financier paie les dégâts de cette crise. Nous, nous disons qu’il est temps aussi que le budget de l’Union européenne continue à aider le travail remarquable qu’accomplissent sur le terrain ceux qui font fonctionner les banques alimentaires pour de permettre aux personnes en situation d’extrême pauvreté d’avoir accès à un peu de dignité. Nous n’accepterons pas, non plus, d’organiser la solidarité des pauvres avec les pauvres. Si ce programme doit être financé – et il devra sans doute l’être, au titre de l’aide sociale, du Fonds social européen – il faudra alors compenser.
Monsieur le Président en exercice du Conseil, nous vous le disons, c’est aussi sur la base de votre capacité à résoudre en urgence, dès lundi, cette affaire que nous jugerons le bilan de votre présidence. »