Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire,
vous allez faire de nouvelles propositions en matière de gouvernance économique en concurrence, en compétition ou en émulation avec le Président du Conseil européen. Alors qu’au moins, cette contribution ait une valeur ajoutée. Il n’y aura pas d’amélioration de la gouvernance économique sans contrôle démocratique, sans légitimité démocratique. N’oubliez pas qu’au niveau européen, ce qui s’opère au sein du Conseil doit être contrôlé par cette maison et qu’il convient peut-être de réfléchir à la codécision, dans le cadre du semestre européen.
Et puis permettez-moi d’interpeller par votre voie votre Président, le Président de la Commission, M. Barroso. Il est venu nous faire ici un discours sur l’état de l’Union, qu’il a salué comme étant sans doute un de ses plus grands discours. Et trois jours après, après avoir dénoncé le rôle du G2, il a accepté des instructions venant d’une capitale pour introduire la conditionnalité macro-économique sur les Fonds structurels. En clair: faire payer aux régions, aux pauvres, aux travailleurs, ce que les capitales n’ont pas su mettre en œuvre. Vous pensez qu’il s’agit là d’une bonne gestion européenne?
Le 21 juillet, lorsque vous avez adopté le deuxième plan d’aide à la Grèce, avec les chefs d’État et de gouvernement, vous avez dit qu’il fallait un pilier pour soutenir l’activité, et vous avez utilisé les Fonds structurels à cette fin. Alors pourquoi ce qui, le 21 juillet, était juste, est-il devenu un contresens dans votre proposition sur les Fonds structurels? Ce n’est pas là de la bonne gouvernance. (Applaudissements)