Pervenche Berès, rapportrice de la commission crise du Parlement européen et Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales prend note de la décision du Conseil européen sur la Grèce et dresse une feuille de route pour la taskforce du Président van Rompuy sur la soutenabilité des finances publiques de la zone euro et la gestion de crise :
« L’accord trouvé hier soir au Conseil européen sur un mécanisme de soutien en faveur de la Grèce était nécessaire. Je souhaite qu’il permette de rassurer les marchés et de soutenir la Grèce dans ses efforts de réforme.
Il est maintenant vital de se tourner vers l’avenir et de tirer les enseignements de la crise pour construire le pilier économique qui fait tant défaut à l’Union économique et monétaire. Je me félicite de la mission en ce sens confiée au Président van Rompuy, qui devra se mesurer à celle de Jacques Delors pour la création de l’euro et de Jacques de Larosière sur l’architecture de supervision des marchés financiers.
Le Conseil européen a souhaité que cette « task force » soit notamment composée de représentants des Etats membres, ceux-ci devraient être désignés comme des sages, intervenant en leur nom propre et non sur mandat afin de dépasser les antagonismes intergouvernementaux. J’appelle le Président van Rompuy à développer une approche coopérative, la crise ayant signé l’échec des stratégies répressives du pacte de stabilité et des logiques de sanction. Renforcer la coordination macroéconomique au service d’une stratégie européenne solidaire et durable suppose un engagement positif des Etats membres et des mécanismes d’incitation.
Cette taskforce devra également proposer des instruments pour corriger ce que les rédacteurs du traité de Maastricht n’avaient pas anticipé : l’aggravation des divergences entre économies de la zone euro. »