Députés et partenaires sociaux ont convenu que l’instauration d’un revenu minimum au niveau de l’UE représente une réponse pour sortir de la pauvreté. La question de l’opportunité d’une directive cadre sur ce thème reste toutefois ouverte.
« Ce rapport revêt une importance politique alors que le dernier Ecofin vient d’annoncer son intention de retirer des mesures non conventionnelles pour soutenir l’emploi et prolonger les mécanismes d’indemnisation des chômeurs », a déclaré la présidente de la commission emploi et affaires sociales, Pervenche Berès (S&D, FR), lors d’un débat avec les partenaires sociaux dans le cadre de la préparation d’un rapport.
« Ainsi, les ministres des finances aggravent la situation sociale et fragilisent l’objectif de réduction de la pauvreté proposé dans la stratégie 2020 », a-t-elle ajouté.
Sortir de la précarité
Selon Rebekah Smith, de BusinessEurope, « si l’on augmentait la croissance dans l’UE de 1 à 2 %, 6,5 millions d’emplois seraient créés ». Cependant, pour Henri Lourdelle, de la Confédération européenne des syndicats, « l’emploi n’est plus le garant de la pauvreté. La précarité a généré des travailleurs pauvres et par conséquent des retraités pauvres ».
Une directive cadre sur les systèmes de revenu minimum adéquat dans l’UE?
Fintan Farrell, au nom du réseau européen de lutte contre la pauvreté demande une directive cadre sur les systèmes de revenu minimum dans l’UE. « Dans l’UE, 24 pays sur 27 disposent d’un mécanisme de revenu minimum. Seuls trois pays n’ont rien: la Bulgarie, la Grèce et l’Italie », a ajouté Roshan Di Puppo de la Plateforme- sociale. Elisabeth Lynne (ALDE, UK) a mis en garde contre le risque de voir une telle directive de nouveau bloquée au Conseil.
« Plus de 80 millions de pauvres dans l’UE, ce chiffre devrait interpeller. Le Parlement doit s’engager, dans ce rapport à apporter une véritable réponse politique », a indiqué le rapporteur Ilda Figueiredo (GUE/NGL, PT).
Procédure : rapport d’initiative
Vote en commission parlementaire: 24 juin 2010