Réactions européennes après l’accord de Bruxelles

RFI
Le jeudi 27 octobre 2011

Discussions animées au Parlement européen

Avec notre envoyé spécial à Strasbourg

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont allés devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, pour rendre compte des mesures arrêtées au sommet européen de Bruxelles, la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 octobre. Les échanges ont été assez animés.

Solidarité institutionnelle oblige, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso ont loué le compromis solide trouvé à Bruxelles. Le chef de la Commission a tenu à souligner les vertus du Fonds européen de stabilité financière, renforcé, qui devrait dépasser les mille milliards d’euros.

Evoquant les mesures qui sont encore à prendre, José Manuel Barroso s’est fait applaudir lorsqu’il a annoncé une taxe sur les transactions financières. Il a affirmé que le but ultime de tout ce qui a été décidé est de ramener la croissance économique. C’est là dessus que la député socialiste française Pervenche Bérès a émis des doutes :

« Dans ce qui a été adopté cette nuit, franchement, tout l’aspect croissance, reprise des marges de manœuvre pour l’Union européenne, nous ne voyons pas sur quelle base cela se fera. Et si vous regardez bien les conclusions, la question des stratégies d’austérité a été encore renforcée. »

A son tour, Joseph Daul, le président du groupe conservateur, a insisté sur l’intégration de la politique européenne : « L’essentiel c’est d’adopter un nouveau modèle de gouvernance économique, sans lequel l’euro ne peut durablement fonctionner. Cette intégration et cette politique européenne sont une nécessité absolue. »

En guise de réponse, José Manuel Barroso a annoncé la nomination d’un commissaire chargé de l’euro. Peut-être un premier pas vers un gouvernement européen.

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