Bienvenue ici à Strasbourg pour notre session du mois de juin. Vous trouverez beaucoup d’informations comme souvent sur mon site. Mais je veux évoquer avec vous trois sujets qui me préoccupent particulièrement. D’abord vous dire l’émotion que nous avons connue dans l’hémicycle et ce Parlement autour des enjeux de la libre circulation des personnes. À un moment où cette crise dure, nous voyons les risques du populisme, nous voyons les risques du nationalisme. C’est à ce moment-là que le Conseil, la réunion des Ministres de l’Intérieur, ont décidé d’écarter le Parlement européen de l’avenir des discussions sur la libre circulation des personnes sur ces accords de Schengen. Nous dénonçons le risque que cela représente pour les valeurs de l’Union européenne, pour l’esprit de solidarité, celui qui fait le cœur de notre Union européenne. Je souhaitais vous dire également que notre Ministre délégué aux Affaires européennes, Monsieur Bernard Cazeneuve est venu nous rendre visite ici au Parlement européen. Il a reçu un accueil très chaleureux. Nous voyons bien les espoirs que porte l’élection de François Hollande, dans un contexte où bien sûr les élections de dimanche ici en France et en Grèce, seront observées très attentivement. Les chefs de Groupes politiques au Parlement européen ont exprimé leur volonté à Bernard Cazeneuve de tenir compte des propositions du Parlement européen lors du prochain Conseil du 28 et 29 juin, et de ce que l’équilibre entre une initiative de croissance et la solidarité au-delà de ce qui a déjà été fait pour l’Espagne puissent être à l’œuvre et qu’enfin, on avance sur la voie de ces Euro-obligations qui permettraient en partie de mutualiser une partie de la dette.
Enfin je veux vous dire, et vous en verrez également des éléments sur mon site, que nous avons reçu avec des collègues de nombreux pays de l’Union européenne, concernés par l’affaire Arcelor Mittal. Une délégation importante de syndicalistes, ce qui était autrefois la fédération européenne de la métallurgie qui s’appelle aujourd’hui IndustriAll, parmi lesquels des syndicalistes de Florange, sont venus nous rendre compte de la nécessité d’une action européenne pour qu’Arcelor Mittal, qui se comporte comme un fond spéculatif uniquement dans une stratégie de financiarisation de la sidérurgie européenne, ne puisse pas être vainqueur de ce bras de fer qui s’engage. Pour que l’Union européenne continue à d’avoir sur son territoire une sidérurgie que lui permette d’assurer toute la chaîne de valeurs dont nous devons disposer au sein de l’Union européenne et ne pas laisser ce prédateur finalement jouer les travailleurs d’un site, par exemple celui de Liège, contre un autre, par exemple celui de Florange. J’ai senti parmi mes collègues une grande mobilisation pour que nous allions convaincre le Commissaire à l’industrie, Antonio Tajani, d’enfin se saisir de ce dossier à bras le corps.
Voilà beaucoup de messages, une information très dense au Parlement européen. Je vous donne rendez-vous pour notre prochaine session au mois de juillet.