Communiqué de presse du Groupe Socialistes et Démocrates.
Jeudi 4 octobre 2012
Face à la stratégie de démantèlement de la sidérurgie européenne engagée par le géant de l’acier Arcelor/Mittal, l’Europe n’est pas démunie mais elle doit prendre ses responsabilités.
Tel est le message transmis par les eurodéputés socialistes et démocrates aux représentants du syndicat socialiste FGTB lors d’une rencontre aujourd’hui à Liège.
« Les entretiens de ce matin confirment les dangers sociaux et industriels pour la région wallonne, la Belgique et l’Europe face à des prédateurs financiers qui ferment sans scrupules des usines viables », a déclaré Frédéric Daerden.
« Il faut agir à l’échelle européenne en faisant notamment évoluer les règles de la concurrence et les contraintes imposées aux patrons », a-t-il ajouté.
La présidente de la commission de l’Emploi et des Affaires sociales au Parlement européen, Pervenche Berès a salué, de son côté, l’initiative prise par le commissaire chargé de l’industrie Antonio Tajani de mettre en place une table ronde réunissant tous les acteurs concernés sur l’avenir de la sidérurgie.
« Ce groupe doit poursuivre son travail et faire des propositions qui englobent à la fois à la politique industrielle, la reprise des sites industriels, l’intervention de la Banque européenne d’investissement et le programme de recherche et développement », a souligné la socialiste française.
Le porte-parole du groupe socialiste et démocrate chargé de la politique sociale, Alejandro Cercas juge que « la stratégie d’Arcelor/Mittal sur le territoire européen est un cas d’école d’une restructuration désastreuse ».
« C’est une véritable tragédie sociale, industrielle et politique ». La sidérurgie, ce n’est pas seulement l’affaire de quelques actionnaires, a dénoncé M. Cercas.
« L’Europe doit tenir compte des intérêts des travailleurs. Elle doit prendre ses responsabilités pour préserver l’avenir de la sidérurgie européenne », a-t-il ajouté.
Le Parlement européen va ouvrir le débat sur les restructurations d’entreprises dès la semaine prochaine à partir d’un rapport d’initiative législative préparé précisément par Alejandro Cercas.
« Je suis frappée par la similitude des problèmes. Partout en Europe, ce sont les mêmes questions qui sont posées. Je suis convaincue que la solution doit être européenne », a déclaré Jutta Steinruck, membre de la commission emploi et affaires sociales du Parlement européen.
La délégation des socialistes et démocrates euroopéens était composée de Frédéric Daerden (Belgique), Véronique de Keyser (Belgique), Pervenche Berès (France), Alejandro Cercas (Espagne) et Jutta Steinruck (Allemagne).