La Grèce a rempli sa part, affirment les ministres grecs

Communiqué de presse commission de l’emploi et des affaires sociales

Mercredi 14 novembre 2012 

De nombreuses distorsions sur les marchés des finances et du travail grecs devaient être résolues, mais la Grèce a pris toutes les mesures nécessaires. C’est maintenant à l’UE de proposer la prochaine tranche d’aide, ont déclaré les ministres des finances et du travail grecs, Giannis Stournaras et Giannis Vroutsis, aux commissions des affaires économiques et de l’emploi, mardi.

« Les réformes structurelles grecques sont ambitieuses et globales. Nous avons réduit les coûts du travail et la bureaucratie dans le but d’accroître la compétitivité. La mauvaise structure des prix pour les biens et les services, qui empêchait les prix de chuter avec les coûts du travail, a également fait l’objet de mesures, ce qui a encouragé d’autres actions », a déclaré M. Stournaras.

Il a ajouté que l’impact final des réformes avait été atténué par les lacunes du programme de la Troïka, étant donné qu’une grande partie des mesures imposées ont été introduites en début de période, étaient procycliques, et ont nourri la récession.

Approuver la prochaine tranche d’aide est, par conséquent, nécessaire pour apporter des liquidités et de la croissance, mais aussi pour restaurer la crédibilité, encourager les nouveaux investissements, et inclure à nouveau la Grèce dans les marchés internationaux.

Répondant aux questions des députés, M. Stournaras a souligné que si la Grèce ne reçoit pas la prochaine tranche d’aide, elle sera confrontée à « l’insolvabilité et la faillite, avec des risques de contagion ».

Il incombe à la commission des affaires économiques et monétaires de s’interroger sur l’efficacité des mesures envisagées lors du dialogue économique avec la Troïka. C’est pourquoi la commission parlementaire suivra ce dialogue de très près, a commenté la présidente de la commission parlementaire, Sharon Bowles (ADLE, UK).

Réformes du travail et sociales

« Les mesures prises ont été très difficiles pour les citoyens grecs, qui ont fait de nombreux sacrifices. La semaine dernière, le parlement grec a voté des mesures visant à réduire les coûts du travail et sociaux, comme élever l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans et réduire les pensions », a déclaré M. Vroutsis aux députés.

Lors du débat, les députés se sont inquiétés du fait que le taux de chômage en Grèce soit désormais de presque 25 %, et de plus de 50 % chez les jeunes. « Pour lutter contre le taux de chômage très élevé, nous ne pouvons rien faire sans croissance », a souligné M. Vroutsis. Les députés européens et les ministres grecs ont également souligné qu’il était nécessaire que l’aide du Fonds social européen soit plus flexible en ce qui concerne les mesures liées au chômage.

« Le Conseil de l’Europe a récemment décidé que certaines parties des réformes sur le marché du travail grec, incitées par la Troïka, ne respectaient pas la Charte sociale européenne. Les conclusions de l’Organisation internationale du travail sur le respect des conventions internationales du travail devraient être présentées sous peu », a fait remarquer la présidente de la commission de l’emploi, Pervenche Berès (S&D, FR).