Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Chancelier, sur la question sociale, l’Autriche nous a fourni la base d’une très bonne proposition au niveau européen avec la garantie jeunesse. Merci de cette initiative, merci de cette balle que nous avons pu saisir au bond au plan européen et j’espère que, à Dublin, lors du Conseil EPSCO, cette proposition pourra devenir une proposition européenne pour que, dans les quatre mois qui suivent l’entrée d’un jeune dans une situation difficile, on trouve une solution. Mais il faut pouvoir la financer. Et la proposition que le commissaire a mise sur la table repose largement sur la mobilisation du Fonds social européen.
Alors, en cohérence, nous attendons de vous que, dans le débat sur les perspectives financières, vous souteniez l’idée de proposer une sanctuarisation du Fonds social européen à hauteur de 25 % au sein de la politique de cohésion, tout cela dans un cadre budgétaire permettant évidemment de financer cette solidarité à laquelle vous avez souhaité qu’on identifie l’Union européenne.
Dans ce même esprit de solidarité, nous avons besoin que, par exemple, les Grecs puissent reconstruire leur base fiscale. Et, pour cela, Jean-Claude Junker, lorsqu’il est venu nous dire au revoir, nous a dit qu’il espérait que les Allemands pourraient aider les Grecs pour savoir ce que les citoyens grecs, de façon très peu patriotique, cachent dans les caisses de l’État allemand.
Eh bien nous, nous souhaitons que cette action de solidarité se manifeste au niveau européen et, pour cela, nous avons besoin de faire avancer la directive sur la fiscalité de l’épargne. Vous le savez, votre pays a ici un rôle absolument critique à jouer pour que nous puissions sortir de cette impasse et faire coïncider les propos sur la solidarité avec la réalité des actions qu’un État comme l’État grec attend vraiment, comme un signe, au niveau européen.