Des mesures courageuses en faveur de l’emploi et des affaires sociales et une meilleure gouvernance sont essentielles dans le contexte de la crise, a affirmé Pervenche Berès, la présidente de la commission de l’Emploi et des affaires sociales du Parlement européen, lors de la première réunion informelle des ministres de l’Emploi et des affaires sociales de l’UE sous présidence belge.
« La crise nous oblige à sortir des sentiers battus et à prendre des mesures courageuses en faveur de l’emploi et des politiques sociales. Elle intervient à un moment clé de l’Union qui dispose d’un nouveau traité, d’une nouvelle Stratégie 2020 pour la croissance et l’emploi et de nouvelles lignes directrices pour l’emploi, sur lesquelles le Parlement se prononcera la semaine prochaine en commission parlementaire. Nous devons faire face à cette crise avec des instruments novateurs », a déclaré Pervenche Berès (S&D, FR).
Le nouveau Traité (avec son article 3, la clause sociale horizontale de l’article 9 et le caractère contraignant de la Charte des droits fondamentaux) ainsi que le rapport de l’ancien commissaire Mario Monti mettent l’accent sur la nécessité de renforcer la dimension sociale de l’Union européenne pour progresser dans la réalisation du marché unique et de l’Union européenne dans son ensemble, a-t-elle ajouté.
Gouvernance
Pour la Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement, la présence du Président van Rompuy lors de ce Conseil EPSCO doit être interprétée « comme un symbole fort qui devra se traduire en actes par la prise en compte des questions d’emploi par le groupe de travail sur la gouvernance économique qu’il préside ». « L’emploi n’est pas un solde d’ajustement budgétaire, mais au contraire une des conditions de la compétitivité et de l’innovation, de la réduction des déficits budgétaires. Le chômage est un déséquilibre qui doit être corrigé », a-t-elle ajouté. Elle a invité le Président à tenir une séance du groupe de travail en présence des ministres de l’emploi.
Enfin, le Parlement a demandé à plusieurs reprises la Commission et le Conseil à conclure un accord inter-institutionnel avec le Parlement pour permettre une application cohérente des mécanismes de gouvernance de la nouvelle stratégie pour la croissance et l’emploi, a-t-elle rappelé.