Edito de la session plénière, mars 2010


Edito de la session plénière, mars 2010

Une dernière session du Parlement européen à Strasbourg qui aura été marquée par un débat non conclusif et peu satisfaisant sur les enjeux de la stratégie des dix prochaines années que la Commission a mis sur la table, la stratégie dite 2020.
On est passé d’une unité de lieu avec la Stratégie de Lisbonne, à une unité de temps avec la Stratégie 2020. Il y aura là encore beaucoup de travail à faire à l’avenir pour que nos priorités soient clairement identifiées dans cette stratégie.

Et surtout on ne peut se préoccuper de l’horizon à dix ans sans regarder en réalité ce qui est juste sous nos yeux. Imaginer qu’on puisse rentrer dans cette période de 10 ans sans avoir au préalable traité les urgences est illusoire. Cette session du Parlement européen aura été beaucoup marquée par les négociations, les discussions entre les uns et les autres sur nouvel épisode de la crise que connait l’union européenne. Car ce qui se passe en Grèce est évidement ce qui concerne l’ensemble des pays de l’Union européenne, plus particulièrement ceux qui sont membres de la zone Euro. Des propositions on été faites auxquelles il faut répondre, car nous sommes dans un moment tout à fait historique où l’opportunité de remettre l’animal qu’est l’Union économique et monétaire sur deux pieds, un pilier monétaire autour de la Banque Centrale et un pilier économique autour d’un gouvernement économique, doit être saisie. C’est une chance qui est ouverte par cette période de crise est il faut savoir la saisir.

Simplement, je crois que ce débat doit être mené d’une manière sérieuse en tenant compte de ce que nous avons appris dans la période des 10 ans qui se sont écoulés. Pour cela je crois qu’il faut distinguer l’urgence qui est de venir en aide à la Grèce et de ce point de vue, je suis assez inquiète des discussions entre les Ministres des économies et des finances. Il y a un besoin de solidarité vis-à-vis de la Grèce, c’est dans l’intérêt de tout le monde d’y contribuer. Et puis calmement et sereinement il faudra ensuite regarder ce que nous voulons, ce que nous pouvons et ce que nous devons faire pour mettre enfin en route ce gouvernement économique dont nous parlons tant et qui ne peut se résumer à un pacte de stabilité qui n’a pas remplis ses objectifs, et n’a pas permis à l’Union européenne de développer son potentiel d’investissement et de croissance, celui dont elle avait besoin pour réduire les inégalités sociales. Vous voyez, à côté du débat en plénière, des pistes de réflexion tout à fait fondamentales sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir dans les mois à venir.

Je vous remercie