Le Comité de Bâle a assoupli en juillet son projet de réforme prudentielle, ployant sous le lobbying des banques, qui ont mis en avant un risque de chute de la croissance et de l’emploi. Une situation qui met en lumière l’absence decontrepoids à l’influence des acteurs financiers sur l’évolution de leur cadre réglementaire. C’est pour remédier à cette asymétrie que deux élus français au Parlement européen, Pascal Canfin et Eva Joly (Europe écologie), ont lancé le 21 juin un appel à créer une sorte de « Greenpeace de la finance ». Un appel déjà signé par plus de 70 députés européens, parmi lesquels des écologistes (Daniel Cohn-Bendit), des socialistes (Pervenche Berès, Vincent Peillon, Harlem Désir), des centristes (Jean-Luc Bennahmias) et même 4 représentants du Parti populaire européen (centre-droit). Dont Jean-Paul Gauzès, qui est bien placé pour constater le déséquilibre existant, puisqu’il est le rapporteur du projet de directive sur les « hedge funds ».