Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président Juncker, il y urgence à ce que vous puissiez mettre en œuvre un certain nombre d’engagements que vous prenez devant nous. Mais si vous prenez des engagements, cela veut dire que vous acceptez aussi d’être mis sous surveillance pour leur mise en œuvre. C’est là que nous serons au rendez-vous.
Lorsque vous avez évoqué ce plan de 300 milliards, vous avez indiqué que vous le présenteriez avec M. Katainen. Il nous semble que votre voisin, votre main gauche ou votre main droite selon les jours manifestement, M. Frans Timmermans, devra aussi être directement et totalement engagé pour que ce plan de 300 milliards soit un plan au service d’une stratégie du développement durable.
Vous avez voulu, dans ce plan, favoriser la transition énergétique et nous vous en remercions. Nous sommes à vos côtés pour ce faire mais il faut également penser à un plan numérique. Si nous sommes aussi en faveur d’une économie numérique, nous savons que nous ne progresserons pas en faveur d’une telle économie sans toucher directement, précisément, efficacement, aux enjeux de la fiscalité dans ce domaine.
Lorsque vous nous ferez des propositions sur ce plan de 300 milliards, tenez compte du déficit d’investissements que vous avez identifié et qui vous conduit à mettre cette proposition sur la table, mais n’oubliez pas non plus que d’autres débats existent derrière ces 300 milliards et que cette proposition de 300 milliards ne peut pas être pour solde de tout compte. N’oubliez pas qu’elle est là aussi parce qu’il y a des divergences entre les économies de l’Union européenne, que cela ne peut pas être un plan avec une logique de juste retour, que cela doit être un plan pour corriger les asymétries des économies européennes, mortelles pour le travail en commun entre les peuples, et que chacun retrouve une raison d’espérer dans le projet européen.
Je vous souhaite bonne chance.